Incendie d’Auvernier : coupable mais pas sanctionnée

Le Tribunal de police à Neuchâtel a reconnu coupable d’incendie par négligence une femme à ...
Incendie d’Auvernier : coupable mais pas sanctionnée

Le Tribunal de police à Neuchâtel a reconnu coupable d’incendie par négligence une femme à l’origine du sinistre qui avait ravagé deux maisons à Auvernier en mars 2017. Mais il renonce à toute sanction

Les bâtiments incendiés étaient situés Grand'Rue 44 et 46 à Auvernier. Les bâtiments incendiés étaient situés Grand'Rue 44 et 46 à Auvernier.

Il y a bien eu incendie par négligence selon le Tribunal de police à Neuchâtel. La juge a rendu son verdict mardi matin à l’encontre de la femme qui comparaissait pour le sinistre qui avait ravagé deux maisons à Auvernier en mars 2017. Si celle-ci a été reconnue coupable, elle échappera toutefois à toute sanction. Pour la juge, Geneviève Calpini-Calame, l’accusée a elle-même tout perdu dans cet incendie et continue de souffrir de cette affaire. La loi permet dans ce genre de cas de renoncer à une peine qui serait jugée inappropriée. Cette négligence qualifiée de « petite » par la juge, celle d’avoir mal soufflé ses bougies avant d’aller se coucher, est toutefois très lourde de conséquences. Les dégâts se montent à eux seuls à 2,2 millions francs.

Par sa condamnation, l’accusée devra s’acquitter des frais de justice, qui se montent à plus de 6'600 francs, et à certaines conclusions civiles, sous forme de tort moral et de perte locative notamment, à hauteur de plusieurs dizaines de milliers de francs. Une dizaine de plaignants attend d’être dédommagée dans cette affaire.

L’avocate de la prévenue a d’ores et déjà fait part de sa volonté de faire appel de ce jugement. Dans sa plaidoirie, Céline Vara avait émis des doutes quant à l’origine de l’incendie, qualifiée de « vraisemblable » par les enquêteurs ; un doute qui devait profiter à sa cliente selon elle. La juge n’est pas de cet avis. À ses yeux, l’enquête a montré de manière claire que des bougies mal éteintes, situées dans le salon de l’accusée, étaient à l’origine du feu. Pour elle, la négligence porte sur le fait d’avoir mal soufflé ces chandelles et de les avoir posées sur un support en bois. /sbe


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