Un trafic portant sur plusieurs centaines de kilo de cocaïne et de marijuana occupe depuis ce matin le tribunal criminel de La Chaux-de-Fonds. Sur le banc des accusés, 4 hommes âgés de 43 à 58 ans. Ils sont prévenus notamment d’infraction à la loi sur les stupéfiants et de blanchiment.
Les prévenus, déjà entendus en audience préliminaire fin juin ont campé sur leurs positions.
Le principal accusé, actuellement en détention, dit vouloir être condamné uniquement pour ce qu’il a fait et non sur ce qu’on dit qu’il a fait. Avant l’été, il avait reconnu une infime partie de ce qui lui était reproché et en particulier les échantillons de cocaïne remis à Sacha, un agent infiltré.
Le second prévenu, également incarcéré, a nié les accusations liées à la drogue. S’excusant pour ce qui est arrivé, il a ajouté qu’il n’avait pas l’âge d’être en prison.
Le troisième, le plus jeune des accusés conteste ce qui lui est reproché. « On m’accuse d’être l’Al Capone de la Suisse alors que je n’ai jamais eu de problème avec personne, ni frappé quiconque », a-t-il fait valoir. Durant son interrogatoire, il s’en est pris à la procureure, l’accusant d’avoir le bras long. « Je suis sûr qu’elle fait en sorte que mes employeurs me virent après quelques moi ».
La représentante du ministère public a rappelé que le prévenu avait déjà proféré de telles accusations à son encontre et elle a redemandé s’il voulait sa récusation. L’avocat du prévenu a répondu qu’il ne l’exigeait pas, faute d’éléments suffisant pour le faire.
Enfin, le quatrième accusé reconnaît sa faute, mais dit s’être fait manipuler par l’agent infiltré. « Je ne sais pas à quel moment je me suis laissé piéger », a-t-il expliqué.
Lundi après-midi plusieurs témoins de moralité ont été entendus. Les débats se poursuivent dès mardi avec les plaidoiries. La cour devrait rendre son verdict avant la fin de la semaine. /cwi