Autodesk a officiellement fermé ses portes vendredi à Neuchâtel.
L'entreprise américaine, spécialisée dans les logiciels de création et d'animation 3D avait décidé d’abandonner son site neuchâtelois l’année passée. Des 232 postes de travail initiaux, il ne reste qu'une dizaine de personnes qui seront déplacées à Gümligen, dans la région de Berne. Quelques employés assureront aussi du télétravail dans le canton.
Pour des raisons d’organisation liée au support informatique, Autodesk a prolongé son activité sur le site de Neuchâtel jusqu’à la fin du mois d’août alors que la cessation était prévue en juin dernier. Mercredi encore, environ 40 personnes étaient employées au 1er étage de l'entreprise.
Pour expliquer son déménagement, Autodesk avait annoncé vouloir étendre ses activités dans plusieurs villes d'Europe « plutôt que de concentrer l'ensemble des fonctions opérationnelles mondiales soutenant la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA) en un seul et même endroit ». Le centre des activités se situe désormais à Dublin avec des antennes dans la zone EMEA alors que le siège de l'entreprise est basé à San Raphael en Californie.
Syndicat résignés, mais satisfaits
Selon les syndicats, les anciens employés sont globalement satisfaits des arrangements qui ont été négociés depuis l'année passée avec l’entreprise américaine. Actuellement, il ne reste que quelques dossiers encore ouverts, mais la grande partie des travailleurs a tourné la page. De plus, selon UNIA, une majorité des 232 employés que comptait Autodesk à Neuchâtel était expatriée. Ces derniers sont donc retournés dans leur pays d’origine que cela soit l’Italie, les pays anglo-saxons ou la France à l’annonce de la fermeture. Les Neuchâtelois ont de leur côté retrouvé un travail ou se sont inscrits au chômage. En terme d'impact, c’est seulement à la fin de l’année que les chiffres exacts seront connus.
Décision difficile, mais bilan indolore
Pour la Ville de Neuchâtel, cette décision a été une pilule dure à avaler en termes d’image, mais du côté financier cette opération est jugée comme « indolore » par le chef des finances Fabio Bongiovanni. En effet, Autodesk a bénéficié d’une exonération fiscale durant toutes ces années. Selon le conseiller communal, l'entreprise américaine devrait vraisemblablement payer une pénalité, car elle n’a pas respecté les accords passés avec le Canton. La Ville ne sait toutefois pas encore ce qu’elle pourrait recevoir comme dédommagement.
En conclusion, alors que les locaux seront désormais désertés, c'est au Canton que revient la tâche de dénicher une entreprise pour succéder à Autodesk. /jha