Nouvelle série de travaux entre Hauterive et Saint-Blaise

La rue du Brel à Hauterive est à nouveau en chantier en raison d'une conduite d'eau endommagée ...
Nouvelle série de travaux entre Hauterive et Saint-Blaise

Pourtant refaite l'an passé, la rue du Brel à Hauterive est à nouveau en chantier en raison d'une conduite d'eau endommagée. Du côté de Savagnier, le Conseil communal s'achemine aussi vers le changement d'une conduite qui s'est révélée défectueuse

De nouveaux travaux ont commencé à la rue du Brel à Hauterive. De nouveaux travaux ont commencé à la rue du Brel à Hauterive.

Les automobilistes qui utilisent le tronçon entre Hauterive et Saint-Blaise devront cette année encore compter quelques minutes supplémentaires pour parcourir leur trajet. La circulation n’est possible que sur une voie sur une partie de la rue du Brel depuis lundi dernier. Une conduite d’eau potable endommagée doit être changée, nécessitant de rouvrir la route alors même que ce tronçon avait été entièrement refait l’an passé. Le gros des travaux s’était même achevé en fin d’année après plusieurs mois de chantier. Le remplacement de la conduite ne devrait prendre qu’une semaine environ, indique Jean Wenger, le conseiller communal en charge des travaux publics à Hauterive.

Des travaux en perspective à la rue des Longschamps à Hauterive. Des travaux en perspective à la rue des Longschamps à Hauterive.

En revanche, un nouveau chantier s’ouvrira prochainement à la rue des Longschamps qui sera refaite entre le carrefour des Tilleuls et la frontière communale avec Neuchâtel. Un revêtement phonique, qui absorbe mieux le bruit, sera posé, tout comme à la rue du Brel.

Des aménagements cyclables sont aussi prévus. Les travaux devraient se terminer au mois d’octobre.

La présence d’engins de chantier au Brel, sur une route flambant neuve, peut soulever quelques questions. En l’occurrence, il s’agit de changer une conduite d’eau endommagée lors des travaux de l’an passé et réparée mais qui n’a pas tenu le coup.

 

Coordination épineuse

L’ingénieur cantonal, Nicolas Merlotti, indique qu’il arrive en moyenne une fois par année qu’il faille rouvrir une route neuve. Les raisons ne manquent pas. Le Canton avertit une année à l’avance les communes des chantiers à venir mais ce délai ne suffit pas toujours pour sonder l’état des conduites et éventuellement solliciter les crédits nécessaires pour les changer.

Nicolas Merlotti évoque aussi un cas à Bôle où il a fallu rouvrir une route pratiquement neuve pour raccorder un nouveau quartier d’habitation, sans compter les besoins des acteurs privés tels que Viteos, Groupe E ou Swisscom notamment. L’ingénieur cantonal se souvient ainsi qu’il a fallu intervenir sur une route fraîchement refaite à Coffrane pour modifier les infrastructures de téléphonie afin de répondre aux exigences d’une grande société privée.

La coordination entre les acteurs cantonaux, communaux et privés se révèle ainsi parfois délicate, selon Nicolas Merlotti, qui ajoute que les communes ont rarement une vue d’ensemble de l’état des infrastructures enfouies dans leur sol. Il arrive dès lors qu’à l’ouverture d’un chantier, on constate qu’une conduite est défectueuse. Dans ce cas-là, il est la plupart du temps impossible de débloquer les crédits pour la changer pendant la durée des travaux.

 

Nouvelle conduite en perspective à Savagnier

Les autorités de Val-de-Ruz en font actuellement l’expérience à Savagnier. Lorsque le Canton a entrepris des travaux sur la route principale, le Conseil communal a pris la décision de ne pas changer les conduites d’eau en se basant sur un registre qui ne faisait état que de 4 fuites en 10 ans.

L’un des tuyaux a toutefois lâché en janvier et les réparations n’ont pas empêché les canalisations de rompre à plusieurs reprises encore, entraînant plusieurs fuites. Au vu de la situation, le Conseil communal envisage de solliciter un crédit d’environ 600'000 francs, au mois d’avril, auprès du Conseil général pour changer cette conduite avant que les travaux menés sur la route ne soient définitivement terminés.

 

Des choix parfois périlleux

« Si l’on veut éviter de réintervenir sur une route neuve, il faudrait tout changer à chaque fois. Ni le Canton, ni les communes n’en ont les moyens. Il faut dès lors faire des choix et dès que l’on fait des choix, il y a des risques d’erreur ou de sous-évaluation de la situation », conclut Nicolas Merlotti.

La question est d’autant plus d’actualité que le Canton a pratiquement passé les deux premiers mois de l’année sans budget. Le Conseil d’Etat a ainsi dû spécifiquement débloquer des crédits pour que sept chantiers puissent aller de l’avant. Le gouvernement a justement ciblé les projets dans lesquels d’autres acteurs étaient impliqués, comme les communes, à l’image de ceux qui concernent Hauterive.

L’ingénieur cantonal fait par ailleurs remarquer que les infrastructures sont soumises à plus forte pression, et sont dès lors fragilisées, en raison de la croissance démographique observée ces 50 dernières années et du développement de l’urbanisation. /sbe


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