Une photographe qui a bénéficié quelque mois de l’aide sociale présente une exposition sur ce thème à Neuchâtel. Elle a rencontré une vingtaine de bénéficiaires qui lui ont raconté leurs histoires. Par sa démarche, elle souhaite tordre le cou aux clichés
Une exposition pour humaniser les bénéficiaires de l’aide sociale. La photographe Ghislaine Heger et Caritas Neuchâtel présentent Itinéraires entrecoupés à l’Espace des solidarités de Neuchâtel. Depuis vendredi et jusqu’au 23 février, le public pourra découvrir cette collection de photos. Cette dernière représente une vingtaine de portraits de bénéficiaires – de longue date ou temporaire - de l’aide sociale alors que leur expérience est comptée dans un livre.
Pour expliquer sa démarche, la photographe précise avoir été elle-même obligée de s’inscrire à l’aide sociale quelque temps, malgré son diplôme HES et son passeport suisse. Son expérience l’a poussé à rentrer en contact avec d’autres bénéficiaires pour comprendre leur histoire personnelle et « tordre le cou aux préjugés » qui fleurissent. Selon elle : « les personnes à l’aide sociale, ne le sont pas par choix ou fainéantise. D’ailleurs, il suffit de perdre son emploi et de vivre une situation familiale difficile pour se retrouver au plus bas en quelques mois. »
Finalement, par sa démarche, Ghislaine Heger souhaite faire réfléchir le public qui peut se demander « et si c’était moi ». /jha