Opération décryptage au Musée d’ethnographie de Neuchâtel.
Un dignitaire et spécialiste des Inuits, Peter Irniq, est actuellement en train de traduire une soixantaine d’enregistrements sonores réalisés au Canada entre 1938 et 1939. Ils sont l’œuvre de l’ethnologue neuchâtelois Jean Gabus. Ce dernier s'était rendu dans le Nunavut, territoire historique des Inuits, pour découvrir les populations locales qui n'avaient pas ou peu été en contact avec le reste du monde.
Archives inestimables
Ces archives qui comportent des chansons traditionnelles sont un héritage inestimable pour la culture esquimaude. Cette dernière, qui ne possède pas d’écriture, se transmet oralement de générations en générations. Elle s’est malheureusement appauvrie à cause du colonialisme et des nouveaux modes de vie de la société moderne.
Peter Irniq, qui a vécu ses 11 premières années dans un igloo, a déjà mis en place plusieurs programmes de sauvegarde du patrimoine inuit. Il souhaite utiliser ses travaux pour transmettre le savoir aux générations futures. Le résultat de ces traductions sera exposé en 2019 lors du printemps de la culture. Le thème de l’arctique sera au centre d’une exposition du MEN.
Peter Irniq va aussi donner une conférence le 25 janvier au MEN sur les bouleversements qu’ont connus les esquimaux depuis la seconde guerre mondiale. /jha