Deux ans de prison avec sursis après avoir raflé un butin à plus de 1,2 millions de francs

Un jeune homme issu de la banlieue lyonnaise a été reconnu coupable de vol par métier auprès ...
Deux ans de prison avec sursis après avoir raflé un butin à plus de 1,2 millions de francs

Un jeune homme issu de la banlieue lyonnaise a été reconnu coupable de vol par métier auprès de deux entreprises horlogères au Noirmont et à Fleurier

Château de Porrentruy

Le montant du butin a de quoi donner le tournis : plus de 1'250'000 francs de montres. Un jeune homme issu de la banlieue lyonnaise a été condamné ce lundi à deux ans de prison avec sursis de trois ans pour ces vols par le juge pénal du tribunal de Porrentruy. Des vols commis en 2014 auprès des entreprises horlogères Paul Picot au Noirmont et Parmigiani à Fleurier. Le prévenu a été reconnu coupable notamment de vol par métier.

 

« Paul Picot au Noirmont, pas très connu pour un banlieusard de Lyon ! »

« Clémence, clémence, clémence », a pourtant clamé la défense. Clémence pour le jeune âge du prévenu, à peine majeur au moment des faits. Clémence eu égard à son origine sociale défavorisée pour ce jeune issu de la banlieue lyonnaise. « Clémence car mon client n’est que le pion d’un autre caïd de son quartier », argumente l’avocat du prévenu Me Seiler. Mais cela n’a pas attendri la juge Marjorie Noirat qui a suivi à la lettre les réquisitions du Ministère public. « Clémence, clémence, c’est ce que l’on relève quand on n’a rien pour défendre un acte », tempête la procureure. Or, le jeune homme est impliqué avec un complice dans deux cambriolages d’entreprises horlogères à seulement un mois d’intervalle lors du printemps 2014. Au Noirmont aux Franches-Montagnes le 30 avril, puis à Fleurier dans le canton de Neuchâtel le 3 juin. Le ministère public relève des actes préparatoires soutenus et une prise de renseignements importante : « Paul Picot au Noirmont, ce n’est sans doute pas très connu pour un banlieusard de Lyon ! », ironise la procureure.

 

Il devra rembourser 205'000 francs à l'entreprise Paul Picot

Les malfaiteurs, entrés par effraction, ont pris soin de ne voler que des montres finies pour les revendre immédiatement relève l’avocat de l’entreprise Paul Picot, Me Gossin. Les voleurs ont emportés des sacs de sports remplis. Prix public du butin : plus de 1,1 million de francs en une seule nuit au Noirmont ! « Un préjudice rare », souligne la juge. « Mon client a abandonné le butin sur place au son de l’alarme, récupéré ensuite par un autre », tente l’avocat de la défense qui demande d’écarter la qualification de vol. « Pas un vol ? On croit rêver », réagit Me Gossin. Le montant du préjudice a, en revanche, été réévalué. Le tribunal n’a retenu que le coût de fabrication des montres, soit 205'000 francs, la perte des bénéfices pour l’entreprise étant trop difficile à estimer. Le casier judiciaire suisse du jeune homme était vierge mais le prévenu avait déjà fait l’objet de trois condamnations en France par le tribunal pour mineur. /jpi


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