Les cantons de Berne, du Jura et de Neuchâtel ont présenté lundi leur stratégie commune en matière de soins palliatifs pour les dix ans à venir
Cinq axes prioritaires pour développer une stratégie BEJUNE en soins palliatifs. Les cantons de Berne, du Jura et de Neuchâtel ont présenté lundi en fin d’après-midi leur plan d’attaque dans ce domaine de la santé pour la période 2017-2027. Il s’agit de permettre à la population de l’Arc jurassien d’avoir accès à des soins palliatifs de qualité, adaptés aux situations et aux besoins de la personne et de son entourage. Les collaborations entre les trois cantons dans ce domaine existent déjà depuis plus de 15 ans, le but étant de les renforcer et de les intensifier.
Tout d’abord, des lacunes ont été identifiées : il est admis que les soins palliatifs ne sont pas assez connus, les institutions n’ont pas encore les bons outils à leur disposition, il y a également la problématique de la pénurie de personnel spécialisé ainsi que la coordination entre les différents acteurs qui se doit d’être améliorée.
Cinq axes stratégiques ont donc été définis : renforcer la sensibilisation aux soins palliatifs, garantir une offre de prestations conforme aux besoins, améliorer la qualité de ces prestations, mettre en réseau les différents acteurs, enfin, rendre durable les mesures qui seront prises pour que les soins palliatifs deviennent un des maillons indispensables dans la chaîne de soins.
Un chef de projet sera engagé pour coordonner la mise en œuvre de cette stratégie BEJUNE. Il est également prévu de développer un plan de communication destiné aux différentes institutions et aux personnes concernées par les soins palliatifs. La mise en œuvre de cette stratégie a été confiée à l’Association pour le développement des soins palliatifs BEJUNE. Cette dernière résulte d’une adaptation des statuts de l’actuelle Association EMSP BEJUNE, dont le but et le champ d’activité ont été élargis. Mais les actions de cette stratégie s’inscriront dans les réalités de chaque canton, en fonction de leur propre calendrier politique et financier.
Les soins palliatifs utilisés à bon escient peuvent générer des économies. Selon plusieurs études, l’admission en soins palliatifs plutôt qu’en soins aigus est entre 13 % et 51 % moins coûteuse. /comm-jpp