Les enseignants neuchâtelois contraints de revoir leur programme de mobilisation sous peine de retenue salariale. Pour faire part de leur mécontentement vis-à-vis du projet de nouvelle grille des salaires du Conseil d’Etat, ils ont prévu diverses actions mercredi, notamment de ne pas donner une leçon de la matinée tout en assurant l’encadrement de leurs élèves. Monika Maire Hefti a adressé un courrier aux directions d’école, dans lequel elle demande que les enseignants qui prennent part au mouvement s’annoncent. La conseillère d’Etat en charge de l’éducation indique dans cette lettre que les listes devront ensuite être remises à son département en vue de retenues salariales. Or, dans un entretien, elle dément avoir demandé ces listes.
Tout remonte à une circulaire adressée lundi aux directions d’écoles par la cheffe du Département de l’éducation. Elle y édicte près d’une dizaine de directives. Le texte a été répercuté auprès des enseignants. Le document assimile les actions de mobilisation à un mouvement de grève, ce que les syndicats contestent parce que la prise en charge des élèves est garantie et qu’aucun remplacement n’est nécessaire.
Dans sa lettre, le Département de l’éducation demande aux conseils communaux, aux comités scolaires ou aux directions des écoles de lui communiquer la liste des membres du personnel enseignant qui décide de participer aux mouvements. Ce que conteste la conseillère d’Etat, comme l’affirme dans l’entretien à écouter ci-dessous.
Dans tous les cas, la menace d’une ponction sur les salaires d’octobre incite les enseignants de plusieurs collèges du canton à modifier le dispositif prévu. Les syndicats estiment que dans la plupart des cas, l’action envisagée est une pause prolongée d'un quart d'heure environ lors de la grande récréation du matin. /jpp-aju
Lettre du DEF aux directions des écoles neuchâteloises
Monika Maire Hefti dément avoir demandé des listes (entretien à écouter depuis la version classique du site internet) :