Des politiciens et des membres de l’économie de Suisse occidentale ont pris la température à Bruxelles en matière de politique européenne de la Suisse. La Conférence des gouvernements de Suisse occidentale, présidée par le conseiller d’Etat neuchâtelois Alain Ribaux, accompagnée de représentants de l’économie, a séjourné jeudi et vendredi dans la capitale belge. De nombreuses thématiques ont fait l’objet de discussions : la libre circulation des personnes en lien avec l’application de l’initiative contre l’immigration de masse, la fiscalité des entreprises ou encore la question des frontaliers.
À cette occasion, Alain Ribaux a pu prendre pleinement conscience du « chemin étroit » qui existe pour arriver à un compromis en matière de libre circulation des personnes ; cet accord bilatéral ayant une fois de plus été qualifié de non-négociable. À ses yeux, il est important que le peuple suisse refuse l’initiative de mise en œuvre de l’UDC le 28 février concernant le renvoi des criminels étrangers pour ne pas donner un mauvais signal supplémentaire aux Européens.
Alain Ribaux évoque aussi des questions de calendrier qui pourraient pénaliser la Suisse : pour l’heure, c’est la Grande-Bretagne qui est au cœur des préoccupations de l’Union européenne avec le risque de « Brexit » et non la Suisse.
Autre sujet évoqué : la menace qui pèse sur la participation de la Suisse au programme d’échanges Erasmus+, qui dépend de la ratification de l'accord sur l'extension de la libre circulation à la Croatie. /comm-sbe