Il n’y a eu ni menace ni violence contre les autorités. L’ancien tenancier du Cercle italien à La Chaux-de-Fonds a été acquitté par le Tribunal de police des Montagnes neuchâteloises et du Val-de-Ruz.
Le Service de la consommation et des affaires vétérinaires du canton de Neuchâtel avait porté plainte contre lui pour des faits qui se sont déroulés le 4 juillet 2014. Benoist Vaucher avait déclaré, lors d’une énième inspection du SCAV, qu’il comprenait que « certains puissent finir par prendre un fusil ».
Pour le tribunal, ces menaces n’étant pas dirigées directement contre l’inspecteur, l’infraction n’est pas réalisée. La menace doit être grave et effrayer la personne pour qu’elle soit effective. En ce qui concerne l’opposition aux actes des autorités, là aussi la Cour acquitte l’ancien tenancier. Pour la justice, il ne suffit pas d’exprimer un désaccord, il faut avoir un rôle actif, en empêchant par exemple l’inspecteur de rentrer dans un espace, pour que l’infraction soit réalisée. Ce qui n’a pas été le cas. Benoist Vaucher ne s’est opposé que verbalement au fonctionnaire. C’est l’inspecteur qui a, de lui-même, décidé d’interrompre son travail. Attitude que la Cour a d’ailleurs saluée.
Le tribunal va même plus loin dans ses considérants. Il estime que l’ancien tenancier avait une certaine légitimité à manifester son désaccord. L’inspecteur est arrivé en pleine préparation du coup de feu de midi.
Le Ministère public avait requis une peine de 30 jours-amende avec sursis pendant trois ans.
A l’issue du jugement, Benoist Vaucher a déclaré à la Cour qu’elle lui sauvait son avenir professionnel. Avec une condamnation pour de telles infractions, l’ancien tenancier aurait eu beaucoup de peine à se faire engager. /sma