Une « soupe du siège » syrien sur la Place des Nations

Une 'soupe du siège' a été servie vendredi à la mi-journée sur la Place des Nations par des ...
Une « soupe du siège » syrien sur la Place des Nations

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Photo: Keystone

Une 'soupe du siège' a été servie vendredi à la mi-journée sur la Place des Nations par des représentants de la société civile syrienne. Ils affichaient sur un menu une préparation à base d'herbes, nourriture commune pendant des mois à Madaya.

Ces cinq cuisiniers improvisés portaient des masques des présidents syrien Bachar al-Assad, américain Barack Obama, russe Vladimir Poutine, du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et du ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, a constaté un photographe sur place.

A l'origine de ce rassemblement, 'Planète Syrie', réseau de plus de 100 groupes de la société civile syrienne, a dénoncé 'un crime de guerre' dans les zones assiégées où quelque 400'000 personnes, selon l'ONU, ont besoin d'aide.

Au total, une trentaine de personnes étaient rassemblées pour plusieurs petites manifestations, alors que les discussions indirectes sur la Syrie débutaient dans l'après-midi. Parmi elles figurent les FemmeS pour la démocratie, regroupement de femmes syriennes.

Trentaine de tués à Madaya

Elles demandent un départ immédiat de Bachar al-Assad, la fin des sièges, celle des bombardements syriens et russes, une aide aux déplacés et aux réfugiés, la libération des détenus politiques et l'arrestation des 'criminels de guerre'.

Le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué que 18 zones étaient assiégées dans le pays. Des largages aériens de nourriture ne sont pas possibles 'dans les circonstances actuelles', a indiqué à Genève une porte-parole du PAM, Bettina Lüscher.

Il faut un espace aérien sûr et une zone sécurisée au sol, a-t-elle ajouté. A Madaya, aucun élément nouveau sur un prochain convoi d'aide n'a été donné, selon elle. 'Les accords doivent être passés sur le terrain', affirme-t-elle. La famine à Madaya a fait 32 victimes en un mois, ont indiqué récemment les communautés locales sur place.

/ATS


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