Un ancien colocataire du principal suspect dans l'attaque au hachoir à Paris vendredi, devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, a été placé en garde à vue dans la nuit, a indiqué samedi une source judiciaire. Un autre suspect a en revanche été mis hors de cause.
Le principal suspect, interpellé par la police place de la Bastille peu après l'attaque qui a fait deux blessés graves, est un homme né au Pakistan et âgé de 18 ans. Il est arrivé en France quand il était encore mineur il y a trois ans.
Par contre, la garde à vue d'un deuxième suspect, un Algérien de 33 ans, a été levée dans la nuit car cet homme qui se trouvait à proximité du lieu de l'attaque a été mis 'hors de cause', a précisé cette source judiciaire à l'AFP. Selon une source proche du dossier, son récit qui 'consiste à dire qu'il a été témoin, a poursuivi l'auteur et a ensuite été menacé, a été corroboré par l'enquête'.
Cela maintient à sept le nombre de gardes à vue en cours samedi matin, dont cinq hommes qui se trouvaient dans l'un des domiciles présumés du principal suspect, à Pantin près de Paris. Deux domiciles présumés du principal suspect ont été perquisitionnés, à Cergy et Pantin en banlieue parisienne.
L'attaque vendredi est intervenue en plein procès de l'attentat meurtrier qui avait visé l'hebdomadaire satirique en janvier 2015. La justice antiterroriste s'est saisie de l'affaire qui a ravivé en France le douloureux souvenir de l'année 2015, marquée notamment par les attaques de janvier contre Charlie Hebdo, et celles, encore plus meurtrières, du 13 novembre à Paris.
'Terrorisme islamiste'
'Manifestement c'est un acte de terrorisme islamiste', a estimé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur la chaîne France 2, déplorant 'une nouvelle attaque sanglante contre notre pays'.
La rédaction de Charlie Hebdo faisait l'objet de nouvelles menaces depuis que cet hebdomadaire avait de nouveau publié des caricatures de Mahomet le 2 septembre, pour l'ouverture du procès, prévu pour durer jusqu'au 10 novembre, sur les attentats de 2015.
Depuis la vague d'attentats jihadistes sans précédent amorcée en 2015 en France et qui a fait 258 morts, plusieurs ont été perpétrés à l'arme blanche, notamment à la préfecture de police de Paris en octobre 2019 ou à Romans-sur-Isère (Drôme) en avril dernier.
/ATS