Trois personnes, dont un policier, ont été abattues au cours d'une fusillade survenue lundi près d'un hôpital de Chicago, au cours de ce qui s'apparente à une dispute personnelle. Les autorités américaines l'ont annoncé dans la soirée.
'Trois victimes innocentes et le tireur lâche, qui ne mérite pas d'être nommé, ont été tués ce soir', a écrit sur Twitter Anthony Guglielmi, le porte-parole de la police. 'Nous avons quatre individus décédés: un policier, deux femmes employées de l'hôpital et le criminel', a déclaré Eddie Johnson, le chef de la police de Chicago, au cours d'une conférence de presse.
Selon les autorités, un peu avant 15h30 locales (21h30 en Suisse) lundi, il y a eu une altercation verbale entre des individus qui se connaissaient sur le parking de l'hôpital Mercy. Un homme a abattu sa compagne, employée de l'établissement.
A l'arrivée de la police, l'homme est entré dans l'hôpital. Au cours d'un échange de coups de feu avec la police, une autre employée et un membre des forces de l'ordre ont été tués. Le tireur est également mort, même si les autorités ne pouvaient encore confirmer s'il s'était suicidé ou s'il avait été tué par la police.
'On a couru'
Un peu plus tôt dans la journée, le porte-parole de la police avait indiqué qu'il y avait eu des 'tirs (...) aux abords de l'hôpital Mercy', en appelant la population à éviter la zone.
Un patient de 61 ans a expliqué sur la chaîne CBS qu'une personne avait tiré dans le bâtiment. 'Bang, bang, bang (...) il a effrayé tout le monde', a confié cet homme visiblement choqué.
Une employée de l'hôpital a raconté au Chicago Tribune que tout le personnel avait reçu l'ordre de se cadenasser puis de quitter les lieux. 'Je ne sais pas ce qui s'est passé', a-t-elle ajouté en étant évacuée par autobus. 'On nous a dit de courir, alors on a couru.'
Selon les médias locaux, plusieurs patients ont quitté les lieux, parfois en fauteuils roulants.
Gangrenée par la violence
Chicago, la troisième ville des Etats-Unis, est gangrenée par une violence endémique, liée à la guerre des gangs et au trafic de drogues. En 2017, 675 meurtres y ont été enregistrés, plus qu'à New York et à Los Angeles cumulés. 2785 fusillades y ont également été recensés, selon les statistiques de la police locale. Mais la ville est loin d'être la seule à être endeuillée par des fusillades.
Selon le site Gun violence archive, 314 fusillades dites 'de masse' - c'est-à-dire ayant touchés au moins quatre personnes - ont eu lieu depuis le début de l'année aux Etats-Unis.
Ecole, lieux de culte... aucun site n'est épargné. Récemment, un ancien soldat a tué douze personnes dans un bar de Thousand Oaks en Californie dans la nuit du 7 au 8 novembre. Un tireur a également tué onze fidèles dans une synagogue de Pittsburg (nord-est) le 27 octobre. La Constitution américaine garantit le droit de porter des armes à feu et un tiers des foyers américains possèdent une arme.
/ATS