Des obus tirés depuis une future zone tampon dans le nord-ouest de la Syrie ont tué deux soldats du régime, a indiqué dimanche une ONG. Toutes les armes lourdes des rebelles et djihadistes du secteur sont pourtant supposées avoir été retirées.
En vertu d'un accord signé le 17 septembre par la Turquie, soutien des rebelles, et la Russie, alliée du président Bachar al-Assad, la future 'zone démilitarisée' était en principe vidée, depuis le mercredi 10 octobre, de toute arme lourde. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), plusieurs 'obus ont été lancés sur une position militaire à Jourine, dans le nord de (la province voisine) de Hama, tuant deux soldats' samedi soir.
Des tirs similaires ont visé la province d'Alep depuis d'autres secteurs de la zone tampon, située aux limites de la province d'Idleb, a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Il n'était pas en mesure de préciser dans l'immédiat si les tirs ont été menés par des groupes rebelles ou djihadistes.
'Accrochages sporadiques'
'La zone démilitarisée avait connu des accrochages sporadiques au cours des derniers jours mais pas à l'arme lourde', a-t-il ajouté. Un correspondant de l'AFP dans la province d'Alep a confirmé le lancement d'obus, indiquant qu'il s'agit d'une première depuis mercredi.
Cet incident constitue une violation de l'accord russo-turc. Il intervient alors que le retrait des djihadistes de la future zone tampon, également prévu par l'accord, n'a toujours pas eu lieu à un jour de la date butoir.
/ATS