Des échauffourées ont éclaté samedi entre migrants sur l'île grecque de Kos, où les autorités ont du mal à faire face à la situation. Un ferry est arrivé vendredi pour servir de centre d'enregistrement et d'hébergement pour migrants, mais il était toujours vide samedi
Devant le principal poste de police de l'île, fermée en ce 15 août, une cinquantaine de migrants arrivés d'Afghanistan, du Pakistan et d'Iran qui espéraient obtenir des papiers en sont venus aux mains. Un d'entre eux au moins a été frappé alors qu'il se trouvait à terre, d'autres portaient des traces de sang au visage.
Ils ont peu de chance d'être autorisés à monter à bord, la priorité étant donné aux Syriens qui sont considérés comme des réfugiés fuyant une guerre civile.
Stratégie pas encore décidée
Mais même pour ces derniers, les procédures sont longues: vingt-quatre heures après son arrivée à quai, le ferry restait vide samedi, la municipalité, la police et les gardes-côtes n'ayant pas encore décidé comment procéder pour accepter les réfugiés à bord.
'Il faut trouver la solution la plus sûre pour réunir les migrants en sécurité. Il y a beaucoup de monde', explique sous couvert d'anonymat un membre de la garde-côte.
Réduire la pression sur l'île
Le ferry qui appartient à la compagnie ANEK peut héberger jusqu'à 2500 personnes. Le gouvernement grec l'a affrété pour réduire la pression sur l'île de Kos, débordée par l'arrivée de plusieurs milliers de migrants.
D'après l'Organisation internationale des migrations (OIM, quelque 250'000 migrants ont traversé la Méditerranée depuis le début de l'année pour gagner l'Europe. Près de la moitié d'entre eux sont arrivés sur les îles grecques de la mer Egée.
L'île de Kos se trouve à trois heures et demie de traversée des côtes de Turquie, d'où embarquent un grand nombre de migrants.
/ATS