Un raid aérien a touché dans la nuit de mardi à mercredi un centre médical près d'Alep, dans le nord de la Syrie. Quatre membres syriens d'une ONG médicale basée en France ont été tués dans cette attaque, a indiqué mercredi cette organisation.
Deux infirmiers et deux ambulanciers ont trouvé la mort dans ce raid qui a touché le centre à Khan Touman mardi à 23H00 (22H00 suisses). Un autre infirmier se trouve dans un état critique, a précisé l'Union des organisations de secours et de soins médicaux' (UOSSM). Ce bilan pourrait s'alourdir en raison de la présence de victimes sous les décombres, a-t-elle précisé.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), le raid a aussi tué 'neuf membres de l'Armée de la Conquête' qui travaillaient dans le centre médical. Ce groupe rebelle inclut le Front Fateh al-Cham (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) et d'autres groupes islamistes. L'OSDH n'était pas en mesure d'identifier la nationalité des avions ayant participé aux frappes.
Bâtiment 'complètement détruit'
'En raison de l'intensité des frappes, les trois niveaux (du bâtiment du centre médical) se sont effondrés et sont complètement détruits', a indiqué dans un communiqué Ahmed Dbais, le directeur de l'UOSSM. Ce point médical offre des services médicaux d'urgence à 750 blessés par mois, selon l'ONG.
L'UOSSM rassemble des médecins de la diaspora syrienne opérant dans les zones rebelles.
La nationalité des avions ayant mené ce raid n'a pas été déterminée dans l'immédiat, mais les aviations du régime et de son allié russe frappent fréquemment dans la province d'Alep.
Raids sur Alep
Des dizaines de frappes aériennes du régime syrien et de son allié russe ont par ailleurs visé la ville d'Alep dans la nuit de mardi à mercredi, ont rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et un journaliste de l'AFP. Ces bombardements interviennent deux jours après l'annonce par Damas de la fin du cessez-le-feu en Syrie.
L'OSDH a fait état de 'dizaines de raids' sur Alep (nord) et ses environs, sans fournir de bilan de victimes dans l'immédiat. Un journaliste de l'AFP dans la partie rebelle de la deuxième ville de Syrie a lui compté 'au moins 100' explosions entre minuit et 05H00 du matin. Selon lui, les bombardements n'ont cessé qu'après que d'intenses pluies se sont abattues dans la zone.
/ATS