Syrie: peu d'espoir d'une nouvelle trêve - Déluge de feu sur Alep

Les principaux pays impliqués dans la guerre en Syrie tentaient toujours à New York de ressusciter ...
Syrie: peu d'espoir d'une nouvelle trêve - Déluge de feu sur Alep

Syrie: peu d'espoir d'une nouvelle trêve - Déluge de feu sur Alep

Photo: Keystone

Les principaux pays impliqués dans la guerre en Syrie tentaient toujours à New York de ressusciter la trêve qui a échoué cette semaine, sans grand espoir. Dans le même temps, des quartiers rebelles d'Alep étaient en feu jeudi après une nuit d'intenses bombardements.

A New York où se déroule l'Assemblée générale de l'ONU, les chefs de la diplomatie américaine et russe John Kerry et Sergueï Lavrov multiplient les contacts malgré une passe d'arme glaciale mercredi au Conseil de sécurité. Ils devaient diriger jeudi une nouvelle réunion des 23 pays et organisations internationales du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS).

De son côté, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie espère entamer 'dans les prochaines semaines' des 'négociations directes' entre les parties syriennes, ce qui serait une première. Staffan de Mistura compte 'engager immédiatement les parties syriennes dans des discussions préparatoires en vue (...) de négociations directes', a ajouté son adjoint Ramzy Ezzeldin Ramzy à Genève.

Washington accuse Moscou

Sur le terrain, l'ONU a repris la livraison d'aide et envoyé un convoi vers une zone rebelle assiégée près de Damas, deux jours après une attaque aérienne sur un convoi humanitaire qui a tué une vingtaine de personnes et suscité un tollé international.

Le Pentagone a imputé jeudi la responsabilité de ce raid à la Russie même si le chef d'état-major inter-armées américain, le général Joseph Dunford, n'a pas pu dire si les bombes avaient été lâchées par des appareils du régime syrien ou de son allié russe.

A Alep, deuxième ville de Syrie et front important du conflit, des quartiers rebelles étaient en feu à la suite d'intenses bombardements et de violents affrontements se déroulaient en périphérie. Un correspondant de l'AFP a rapporté que son quartier de Boustane al-Qasr était ravagé par des incendies, combattus toute la nuit par les pompiers volontaires. Selon des militants anti régime du Aleppo Media Center, des 'bombes au phosphore' ont été utilisées.

Sur une vidéo diffusée par ce Centre, une boule de feu illumine le ciel au-dessus de ce qui semble être la ville d'Alep, avec des éclairs à l'horizon.

'Indescriptible'

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué que treize personnes, dont trois enfants, avaient été tuées dans des bombardements sur les zones rebelles d'Alep, notamment dans les quartiers de Boustane al-Qasr et Al-Kallasé.

D'après son directeur Rami Abdel Rahmane, il s'agissait 'des frappes les plus intenses depuis des mois' sur ces deux quartiers. Un médecin a avancé le chiffre d'au moins 45 morts à Alep, selon Reuters.

'Les raids ininterrompus la nuit dernière ont été si violents que c'est vraiment indescriptible', a de son côté affirmé Ibrahim Abou al-Leith, porte-parole des 'Casques blancs'. Ces équipes de la Défense civile de l'opposition en Syrie ont été récompensées jeudi par le prix Right Livelihood, qui se veut un 'Nobel alternatif' décerné par une fondation privée suédoise.

Les violences ont aussi touché Inkhel, dans le sud du pays, où un attentat à la voiture piégée a tué au moins douze personnes, dont un 'ministre' du gouvernement de l'opposition syrienne.

L'ONU implore Bachar al-Assad

Dans un appel sans précédent, l'ONU a par ailleurs imploré le président syrien Bachar al-Assad de lui permettre de distribuer l'aide alimentaire chargée dans les 40 camions actuellement bloqués à la frontière turco-syrienne, soulignant qu'elle sera périmée lundi.

Près de 300 insurgés syriens et leurs familles ont eux été évacués jeudi du quartier de Waer, dernier bastion rebelle de la ville de Homs, en application d'un accord avec le régime, selon le gouverneur de la province de Homs.

/ATS


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