Des tirs de roquettes ont tué six civils et blessé huit autres personnes à Alep, a annoncé l'agence de presse officielle syrienne SANA. La ville, située dans le nord de la Syrie, est contrôlée par le régime de Bachar al-Assad.
Deux quartiers d'Alep ont été touchés par une 'attaque terroriste à la roquette', d'après SANA qui emploie le mot 'terroriste' pour désigner à la fois des groupes djihadistes et rebelles. Une roquette est tombée sur un bâtiment municipal de la ville reprise par le régime syrien fin 2016, a ajouté l'agence syrienne.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé l'attaque, précisant à l'AFP que 'les djihadistes à l'est d'Alep visent la ville depuis ce matin'. Le bilan pourrait s'aggraver en raison de l'état critique de certains blessés, a ajouté Rami Abdel Rahmane, à la tête de l'OSDH.
'L'armée a répondu à des attaques terroristes (...) avec une salve de roquettes', a déclaré sur la messagerie en ligne Telegram le quotidien prorégime Al-Watan. L'origine précise des tirs ayant tué les six civils demeurait inconnue.
Idleb hors contrôle gouvernemental
Les djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) sont présents dans l'ouest de la province d'Alep, où sont aussi implantés de plus petites factions djihadistes.
Voisine de la province d'Alep, la province d'Idleb échappe toujours au contrôle du régime et reste dirigée par HTS. Depuis fin avril, plus de 590 civils y ont été tués dans des bombardements russes ou syriens, et 45 en raison de tirs rebelles ou djihadistes, selon l'OSDH.
Samedi, au moins 15 civils ont été tués près de Khan Cheikhoun, une ville du sud de la province d'Idleb, d'après l'OSDH.
Le regain de violence intervient malgré un accord conclu en septembre 2018 entre la Russie -alliée de M. Assad- et la Turquie, parrain de certains groupes rebelles, visant à éviter une offensive d'envergure des forces loyales à Damas. Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a déjà tué plus de 370'000 personnes.
/ATS