Malgré un 'acte VI' qui a peu mobilisé et les fêtes de fin d'année, les 'gilets jaunes' appellent samedi à une septième fin de semaine consécutive d'actions en France. Des rassemblements sont prévus notamment à Paris, Marseille, Lyon, Toulouse ou encore Bordeaux.
Le mouvement, qui dure depuis un mois et demi, a largement décru ces dernières semaines: 38'600 manifestants en France le 22 décembre, contre 66'000 une semaine plus tôt et 282'000 pour la première journée de mobilisation le 17 novembre, d'après les chiffres du gouvernement.
Mais pour une grande partie du mouvement, cette baisse est due aux fêtes de fin d'année, avant une reprise très forte en janvier. 'Il faut que tout le monde comprenne que l'on a décidé de ne pas arrêter. Le mouvement n'est pas éteint', a déclaré Thierry, 51 ans, carrossier dans la Loire, qui dénonce une répartition très inégale des 'richesses' de la France.
Surprendre la police
Pour cette nouvelle journée d'action, les 'gilets jaunes' se montrent plus discrets sur les réseaux sociaux qui leur servent de plates-formes d'échanges depuis le début du mouvement. Pour surprendre les forces de l'ordre notamment, les actions et les lieux de rassemblement sont maintenant annoncés à la dernière minute.
Néanmoins, cette semaine, sur le terrain, les actions se sont étiolées. La police a poursuivi les évacuations de rond-point et d'après une source policière, ceux encore occupés ne font l'objet que d'une 'présence symbolique'. Quelque 2500 personnes étaient mobilisées quotidiennement ces derniers jours contre 4000 la semaine précédente, selon la même source.
Depuis le début du mouvement en novembre, 10 personnes ont été tuées sur des points de blocage et plus de 1500 manifestants ont été blessés sur les ronds-points ou lors de manifestations, dont une cinquantaine gravement.
/ATS