Les chauffeurs de bus, le changement climatique et le cannabis sont quelques-uns des thèmes abordés ce dimanche par la presse suisse. Voici les titres de ces informations non confirmées à Keystone-ATS:
NZZ am Sonntag: La nouvelle ministre de l'Environnement Simonetta Sommaruga appelle à resserrer les rangs contre le changement climatique. La conseillère fédérale issue du Parti socialiste plaide en faveur de mesures visant les trafics routier et aérien ainsi que la place financière. 'Tout d'abord, nous devons cesser de considérer la protection du climat comme quelque chose qui nous coûte uniquement de l'argent', affirme la Bernoise de 58 ans lors d'un entretien à la NZZ am Sonntag. Car 'ne rien faire nous coûte aussi', complète la cheffe du Département de l'environnement, des transports, de l'énergie et des communications (DETEC), en fonction depuis janvier, en référence aux dommages causés par les glissements de terrain et les inondations.
Le Matin Dimanche: Les Verts attaquent la publicité pour les vols à bas prix. Deux propositions seront lancées la semaine prochaine devant le Parlement, rapporte Le Matin Dimanche. La première sera déposée sous forme de motion par la vice-présidente du Parti écologiste, Lisa Mazzone (GE) et demande à ce que soit ajoutée la mention 'Attention, ce produit nuit gravement au climat'. 'Les conséquences du réchauffement climatique pour la collectivité justifient, comme pour le tabac, une action de prévention', argue la Genevoise. 'Qu’on trouve des affiches pour des vols low-cost dans les gares a un côté absurde', explique aussi la Vaudoise Adèle Thorens. Elle compte déposer une interpellation visant à limiter ce genre de publicité dans l'espace public. Le débat s'annonce d'ores et déjà animé. Selon le Valaisan Philippe Nantermod, vice-président du PLR, 'l’avion n’est pas un produit dangereux. Il n’y a pas de raison de restreindre la publicité'. Pour rappel, les Helvètes prennent deux fois plus l’avion que leurs voisins, vers des destinations européennes dans 80% des cas et le trafic aérien représente plus de 18% de l'impact climatique causé par l’homme en Suisse.
NZZ am Sonntag: L'année dernière, il y a eu plus de 100 enlèvements d'enfants en Suisse - un record. C'est ce que rapporte la NZZ am Sonntag en se basant sur les nouvelles statistiques de l'Office fédéral de la justice et sur des données de la Fondation Suisse du Service Social International (SSI). Soixante-huit enfants ont été enlevés vers des Etats signataires de la Convention de La Haye sur l'enlèvement d'enfants; 35 à 40 dans des Etats non signataires. Les enlèvements d'enfants dans les Etats signataires ont augmenté de près de 50 % au cours des dix dernières années. Le journal explique cette hausse par l'augmentation du nombre de mariages binationaux et de divorces qui suivent. Le nombre d'affaires dans lesquelles un tribunal a ordonné le retour de l'enfant enlevé en Suisse a également atteint un niveau record, soit vingt en 2018.
Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Environ un chauffeur de bus sur trois conduit sans être en pleine possession de ses moyens, affirment Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung s'appuyant sur les données d'une enquête interne menée par le Syndicat du personnel des transports (SEV). Plus largement, un conducteur de bus sur deux souffre de stress. Les symptômes tels que l'anxiété, l'irritabilité et la fatigue sont particulièrement fréquents. Comme cause de stress, les 497 professionnels qui ont pris part à cette enquête mentionnent les automobilistes et les cyclistes agressifs ainsi que les passagers turbulents.
La situation s'est aggravée ces dernières années. En 2010, une étude similaire affirmait que 12% de tous les conducteurs âgés de 56 à 65 ans souffraient de troubles du sommeil. Aujourd'hui, ils sont le double - dans la même tranche d'âge - à rapporter ce désagrément. Parallèlement, le nombre d'accidents impliquant des bus a fortement augmenté. En 2011, selon la Confédération, 416 accidents impliquant un autobus articulé, un trolleybus ou un bus de ligne se sont produits. En 2017, il y en a eu 737, soit une hausse de 80%. Dans deux cas sur trois, ce sont les autres usagers de la route - automobilistes, cyclistes, piétons - qui étaient responsables.
SonntagsBlick: Un grand barbecue à Berne organisé par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) et auquel participera plus de 400 fonctionnaires sera calculé comme du temps de travail. Selon le journal alémanique SonntagsBlick, la fête de la direction des ressources aura lieu un jeudi après-midi de juin à l'hôtel Innere Enge qui surplombe l'Aar. Les fonctionnaires sont attendus à 14h30. La grande fête doit officiellement durer jusqu'à 18h00. Le responsable des ressources au DFAE Jacques Pitteloud affime sur l'invitation : 'Le fête de l'été a lieu pendant les heures de travail et peut donc être comptabilisé comme tel'. Interrogé par le SonntagsBlick, le DFAE écrit qu'il est bien conscient que la Confédération est sous les feux des critiques en matière de dépenses mais il s'agit aussi de la seule opportunité pour les employés de se retrouver. Les coûts de l'événement s'élèvent à environ 18'000 francs, soit environ 60 francs par participant - sans compter le temps de travail.
Le Matin Dimanche/SonntagsBlick: Une nouvelle association prévoirait de lancer une initiative populaire pour la légalisation du cannabis en Suisse. Le groupe Cannabis Consensus Suisse, composé de producteurs de chanvre, de spécialistes de l'addiction et de politiciens, a développé un concept pour le contrôle et la régulation du marché par l'Etat ainsi que pour la protection de la population, rapportent Le Matin Dimanche et le SonntagsBlick dans leur édition respective. Le projet prévoit aussi une interdiction de vente de cannabis aux moins de 18 ans et une partie des recettes fiscales serait affectée à des mesures préventives destinées aux mineurs.
SonntagsZeitung: Le chanteur suisse Stephan Eicher est toujours en guerre contre la maison de disques Universal. L'artiste bernois de 58 ans accuse le label de ne pas l'avoir suffisamment payé, rapporte la SonntagsZeitung dans son édition de dimanche. L'ancien avocat du musicien a réclamé plus d'un million de francs de dommages et intérêts devant un tribunal civil parisien, écrit le journal citant des documents juridiques. Le litige porte sur les coûts des tournées, des activités promotionnelles et d'un projet d'album live. Universal ne lui a jamais non plus versé 9000 euros pour les enregistrements de 'L'Envolée', le dernier album solo du Bernois sorti en 2012. La pop star est également gênée par le fait qu'Universal a mis ses chansons sur des plateformes de streaming, où elles sont en partie interrompues par de la publicité. Cela affecte les œuvres et 'porte atteinte à ses droits d'auteur en tant que compositeur et chanteur'. L'affaire est pendante devant un tribunal du travail français. Universal a refusé de commenter la demande du journal.
/ATS