Les ministres européens des Affaires étrangères se réuniront dimanche à 18h00 en visioconférence pour discuter du soutien de l'UE à l'Ukraine face à l'invasion russe, ont indiqué samedi plusieurs diplomates.
Les ministres des Vingt-Sept pourraient également discuter de nouvelles sanctions, alors que l'Allemagne a ouvert la voie samedi à l'exclusion de la Russie du système de messagerie bancaire Swift, mesure à laquelle Berlin s'opposait jusqu'alors farouchement.
Par ailleurs, les Etats-Unis et l'Albanie ont demandé une réunion dimanche du Conseil de sécurité de l'ONU afin d'adopter une résolution réclamant 'une saisine de l'Assemblée générale des Nations unies pour une session spéciale' lundi sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, a-t-on appris samedi de sources diplomatiques.
Rareté
L'adoption de cette résolution nécessite 9 voix en sa faveur sur les 15 membres du Conseil de sécurité. Une telle saisine, prévue par un règlement onusien et utilisée très rarement, n'inclut pas de possibilité de veto par l'un de ses cinq membres permanents.
L'objectif de cette 'session spéciale de l'Assemblée générale' est 'de faire prendre position aux 193 membres de l'ONU' sur le conflit, sur 'la violation de la Charte des Nations unies' et bien sûr de condamner la guerre, a indiqué à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.
Il revient à la présidence tournante du Conseil de sécurité, assurée fait du hasard en février par la Russie, de confirmer la réunion dimanche du Conseil de sécurité.
Cette réunion serait la 4e du Conseil de sécurité depuis lundi sur le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
Si la résolution envisagée est approuvée par le Conseil, le même règlement onusien prévoit que la 'session spéciale' de l'Assemblée générale doit se tenir dans les 24 heures après son adoption.
Après l'échec d'une résolution vendredi au Conseil de sécurité, à laquelle la Russie a opposé son veto au titre de son statut de membre permanent, l'Assemblée générale de l'ONU devrait être amenée à voter sur un texte similaire à l'occasion de sa 'session spéciale'.
Plusieurs diplomates ont indiqué s'attendre dans ce cas à l'obtention d'une majorité de plus d'une centaine de membres de l'ONU en faveur du texte.
/ATS