La réouverture au public du musée national du Bardo à Tunis a été reportée mardi. Mais une cérémonie officielle symbolique et des rassemblements ont été maintenus pour rendre hommage aux 21 victimes de l'attaque de mercredi, revendiquée par le groupe Etat islamique.
Plusieurs milliers de Tunisiens et de visiteurs étrangers ont défilé dans les rues de la capitale en signe de solidarité avec les victimes de l'attaque. Parmi ces personnes décédées figurent un policier tunisien et des touristes français, japonais, espagnols, italiens et colombiens.
Les participants au Forum social mondial (FSM) qui a lieu actuellement à Tunis ont remonté un boulevard près du musée.
Des Tunisiens, arborant des drapeaux nationaux et brandissant des pancartes invitant les touristes à visiter le pays, étaient massés derrière des barrières établies à l'extérieur du musée. Jusqu'à 300 personnes étaient rassemblées.
Centaines de personnes
'Il s'agit de montrer une image positive, de contrer l'effet voulu' par les auteurs de l'attentat, a indiqué une des organisatrices de la manifestation, Amel Smaoui.
Dans le musée toujours fermé, un parterre de quelques centaines de personnes étaient invitées, sous haute sécurité, à une réouverture symbolique, en présence d'un orchestre qui a joué dans le hall. 'C'est une cérémonie symbolique, la vie reprend, la joie est là', a affirmé le président du Parlement Mohamed Ennaceur.
Sur les motifs du report de la réouverture, annoncée initialement pour mardi, le musée a d'abord évoqué 'des raisons de sécurité'. Une explication démentie ensuite par le gouvernement, qui a argué 'de travaux à finir' et assuré que le site était 'sécurisé'.
Menace sur le tourisme
Et le ministère de la Culture a mis en avant des 'problèmes de logistique' empêchant d'accueillir 'des milliers de gens'.
Le conservateur du musée a estimé de son côté que le site devrait rouvrir 'normalement dimanche prochain'. La présidence tunisienne prévoit aussi le 29 mars une marche internationale 'contre le terrorisme'.
Sur l'enquête relative à l'attaque, revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), les autorités n'ont donné aucune nouvelle indication, au lendemain de l'évocation par le chef de l'Etat Béji Caïd Essebsi de la piste d'un troisième suspect.
/ATS