Israël a visé jeudi soir quatorze positions de l'armée syrienne du côté syrien du plateau du Golan en représailles au tir de roquettes dont il accuse le Djihad islamique et l'Iran, selon des sources officielles israéliennes. Ces raids ont fait un mort et sept blessés.
'L'aviation ennemie a frappé à 23h30 une position militaire en direction de Qouneitra, faisant un martyr et blessant sept soldats', a indiqué vendredi une source militaire à Damas, citée par l'agence officielle Sana.
Cinq heures plus tôt, selon l'agence officielle syrienne Sana, un hélicoptère israélien avait tiré plusieurs roquettes sur le bâtiment du gouvernorat et une autre bâtisse abritant la direction des transports à Qouneitra, non loin de la ligne de séparation entre la partie syrienne du Golan et la partie occupée par Israël. Il n'y a pas eu de victime, mais seulement des dégâts matériels, a dit Sana.
Tirs de roquettes
Israël a dit agir en représailles au tir de quatre roquettes sur la partie du Golan occupée depuis 1967 par Israël et sur la Galilée, dans le nord d'Israël. Ces tirs, qui n'ont pas fait de victime selon Israël, n'ont pas été revendiqués.
L'Etat hébreu affirme toutefois disposer 'd'informations crédibles indiquant que cette attaque a été menée par le Djihad islamique palestinien et qu'elle a été facilitée et dirigée par un Iranien, Safeed Izaadhi, qui dirige l'unité palestinienne de la force Qods', chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, le corps d'élite du régime iranien.
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères Emmanuel Nahshon a mis ces entreprises de 'déstabilisation' en parallèle avec l'accord international conclu sur le nucléaire iranien, pour redire le danger que représente cet accord aux yeux d'Israël.
'Crimes contre les prisonniers'
Dans un communiqué de Gaza, le Djihad islamique a démenti être à l'origine des tirs de roquettes. 'Il s'agit d'une tentative de l'occupant (israélien) de détourner l'attention des crimes contre les prisonniers palestiniens et en particulier contre Mohammed Allan', a-t-il dit dans un communiqué.
Il faisait référence au détenu palestinien qui a cessé sa grève de la faim jeudi, au lendemain de la suspension de sa détention sans jugement par la Cour suprême israélienne. Le Djihad islamique, qui le présente comme un de ses membres, avait prévenu qu'il ne serait plus tenu par la trêve actuelle avec Israël s'il mourait.
/ATS