A l'occasion de la journée mondiale contre la peine de mort, mercredi, Amnesty International (AI) lance une nouvelle campagne. Elle vise à mettre sous pression cinq Etats, la Biélorussie, le Ghana, l'Iran, le Japon et la Malaisie.
Amnesty International a recueilli des informations sur de très graves violations des droits humains dans le monde entier. Mais l'ONG a, pour sa nouvelle campagne, décidé de mettre en lumière les cas de personnes 'dans des pays où elle pense avoir une influence', explique Alain Bovard, porte-parole de la Section suisse d'Amnesty International interrogé par Keystone-ATS.
Dans un communiqué, l'organisation de défense des droits de l'homme témoigne de cas dans chacun des pays visés, à l'instar du Japon: 'Matsumoto Kenji, emprisonné depuis 1993, a développé un trouble paranoïaque qui est très probablement le résultat de sa détention à l'isolement prolongée dans l'attente de son exécution'. Ou encore du Ghana: 'Des détenus condamnés à mort ont déclaré que souvent ils n'avaient pas accès aux médicaments nécessaires pour traiter des maladies et des pathologiques de longue durée'.
'Notre action a pour but de dénoncer, d'attirer l'attention du public et des gouvernements', ajoute M. Bovard. 'Nous interviendrons également à différentes occasions, comme lors du Conseil des droits de l'homme des Nations unies', explique le porte-parole. Par ailleurs, des résolutions moratoires seront votées en décembre, également dans le cadre de l'ONU. Et les sections nationales organisent des actions, demandant par exemple à leurs membres d'écrire aux autorités gouvernementales.
Amnesty international a recensé 993 exécutions dans 23 pays en 2017, soit une diminution de 4% par rapport à 206 et de 39% par rapport à 2015. La plupart des exécutions ont eu lieu en Iran, en Arabie saoudite, en Irak et au Pakistan. 'Ces totaux ne comprennent pas les milliers d'exécutions qui ont lieu en Chine, où les données relatives à la peine de mort sont classés secrets d'Etat'.
/ATS