Les efforts internationaux contre le coronavirus entrent dans une nouvelle étape. Après deux ans et demi, l'Accélérateur contre le coronavirus ACT-A passe à une surveillance à plus long terme.
'C'est la fin de l'Accélérateur ACT-A tel que nous le connaissons', a affirmé vendredi le président sud-africain Cyril Ramaphosa, coprésident du conseil de facilitation. Au début de la dernière réunion de l'entité qu'il pilote, il a annoncé que celle-ci entre dans un mode d''attente' et qu'un groupe de travail surveillera la situation avec un plan pour les six prochains mois.
Saluant un effort international 'sans précédent', il a également rendu hommage à toutes celles et tous ceux qui ont oeuvré contre la pandémie. 'Le travail n'est pas terminé', a toutefois précisé le chef de l'Etat sud-africain. Il faut garantir que tout le personnel de santé et les plus vulnérables soient immunisés, a-t-il ajouté.
'Beaucoup de personnes auraient pu être sauvées' si cet objectif avait été atteint, a affirmé de son côté le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus. Depuis son lancement en 2020, le mécanisme international a distribué plus de 1,8 milliard de doses dans près de 150 Etats et territoires, notamment de nombreux pays au développement, au travers du dispositif COVAX malgré des difficultés.
Appel à une plateforme permanente
Plus de 160 millions de tests, permettant de réduire leur coût à 1 dollar, et plus de 2 milliards de composantes de matériel de protection individuelle contre la pandémie ont également été acheminés.
Et désormais, l'ACT-A, tout en poursuivant cette assistance aux pays en développement, va chercher à oeuvrer pour le contrôle à long terme du coronavirus. 'La pandémie n'est pas terminée', a insisté le coprésident du conseil de facilitation, le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre.
Les participants, des Etats au secteur privé en passant par la société civile, vont oeuvrer à une plateforme permanente de collaboration pour l'approvisionnement en vaccins ou médicaments. Les systèmes de santé devront être renforcés et les pays ou régions devraient pouvoir eux-mêmes déclarer de potentielles menaces pandémiques pour demander de l'aide.
Ceux-ci devraient également avoir davantage de capacités en termes de médicaments, a insisté M. Ramaphosa. Autre demande, un financement doit être prêt selon des dispositifs décidés en collaboration, a ajouté le Premier ministre norvégien. Le nouveau Fonds de préparation aux pandémies va dans la bonne direction, selon lui.
/ATS