Une centaine de migrants affamés ont été secourus après douze jours en mer Méditerranée, a annoncé mercredi la police italienne. Par ailleurs, plus de 1500 personnes sauvées ces derniers jours devaient débarquer en Italie.
Le patrouilleur 'Monte Cimone' a repéré dans la nuit un bateau délabré de 50 mètres à 200 milles (360 kilomètrs) au large des côtes siciliennes, avec 98 personnes à bord. Les migrants, parmi lesquels 35 femmes dont trois enceintes, ont expliqué avoir passé douze jours en mer, dont les deux derniers à la dérive, sans vivres.
Les gardes-côtes italiens ont annoncé mercredi avoir coordonné la veille le sauvetage d'environ 650 personnes, tandis qu'une trentaine de migrants sont arrivés dans les Pouilles (sud) à bord d'une embarcation de fortune. Ils proviennent probablement de Syrie.
Au fur et à mesure des arrivées des bateaux, les migrants secourus ces derniers jours continuaient mercredi de débarquer sur les côtes italiennes. Ils étaient ainsi 230 à Roccella Ionica (Calabre, sud) et 330 à Messine (Sicile), tandis qu'un navire militaire était attendu à Naples avec environ 600 migrants à bord.
Plus de 80'000 migrants
Dans la matinée, le porte-conteneurs maltais 'Kreta' est également arrivé au port de La Spezia (nord) avec quelque 400 migrants secourus lundi. Ceux-ci dérivaient alors au large de la Sardaigne.
Selon la presse locale, le cargo a reçu l'aide de la ville sarde d'Olbia, laquelle s'est mobilisée pour rassembler des centaines de bouteilles d'eau et de sandwiches et les apporter à bord.
L'accueil de ces migrants supplémentaires représente un défi de taille pour l'Italie, qui compte déjà plus de 80'000 migrants dans ses centres d'accueil. Toutefois, la solidarité n'est pas de mise partout.
Pénurie de place d'accueil
La petite région du Val d'Aoste (nord-ouest) a ainsi annoncé mercredi qu'elle a refusé d'accueillir les 79 migrants que le ministère de l'Intérieur comptait lui envoyer.
La région, qui compte 62 places toutes occupées en centre d'accueil, se trouve dans l''impossibilité absolue' de trouver des places supplémentaires répondant 'aux critères de durabilité et de dignité', a assuré son président Augusto Rollandin, selon son service de presse.
/ATS