Neuf personnes ont été tuées jeudi au Sénégal dans les violences qui ont éclaté après la condamnation à deux ans de prison ferme de l'opposant Ousmane Sonko. Candidat à la présidentielle de 2024, ce dernier est désormais menacé d'inéligibilité.
'Nous avons constaté avec regret des violences ayant entraîné des destructions sur des biens publics et privés et, malheureusement, neuf décès à Dakar et à Ziguinchor', a dit le ministre de l'intérieur Antoine Diome dans un message diffusé par la télévision nationale dans la nuit jeudi à vendredi. Il a aussi confirmé que l'accès aux réseaux sociaux avait été restreint.
M. Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et adversaire le plus farouche du président Macky Sall, a été condamné jeudi par une chambre criminelle à deux ans de prison ferme pour 'corruption de la jeunesse', délit qui consiste à favoriser la 'débauche' d'un jeune de moins de 21 ans.
Il était accusé de viols et menaces de mort contre une employée d'un salon de beauté où il allait se faire masser entre 2020 et 2021.
/ATS