Emmanuel Macron a discuté mardi matin d'une nomination de Xavier Bertrand à Matignon avec les dirigeants de la droite Gérard Larcher, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau. Ceux-ci lui ont assuré qu'ils ne s'y opposeraient pas, ont indiqué à l'AFP des sources LR.
Les dirigeants de la droite ont toutefois posé deux conditions au chef de l'Etat: 'qu'il fasse un tour de piste pour s'assurer que la nomination de M. Bertrand n'ait pas une majorité de censure contre elle (et) qu'il reprenne le pacte législatif présenté par LR', ont précisé ces sources, confirmant une information du Parisien.
De son côté, l'entourage du président de la République a confirmé ces entretiens en ajoutant qu'Emmanuel Macron continue 'à tester les hypothèses Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve', sans indiquer si la piste LR est privilégiée.
Les discussions avec les dirigeants de la droite ont été menées alors que la candidature évoquée lundi du président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) Thierry Beaudet, semble s'essouffler et que 'le vent souffle plutôt du côté de Xavier Bertrand', a indiqué à l'AFP une source proche des discussions.
L'appel de Sarkozy
Elles interviennent aussi après l'appel lancé vendredi par l'ancien président Nicolas Sarkozy (2007-2012) à LR à oeuvrer pour 'faire nommer un Premier ministre de droite', estimant que l'ex-PS Bernard Cazeneuve n'est pas 'en adéquation avec le centre de gravité de la politique française'.
Dans un entretien au Figaro, il exprimait 'une divergence stratégique' avec la ligne suivie par Laurent Wauquiez, président du groupe de la droite à l'Assemblée nationale, qui refusait jusqu'à présent toute coalition ou participation à un gouvernement.
La droite compte 47 députés à l'Assemblée qui s'ajouteraient aux 166 du camp macroniste, pour un total de 213, loin de la majorité absolue de 289 sièges.
Les dirigeants du parti Les Républicains (LR) ont présenté en juillet un 'pacte législatif' qui reprend des mesures défendues de longues date par la droite sur l'immigration ou sur le travail, en assurant de leur soutien le gouvernement qui s'en emparerait.
/ATS