Liban: le chef du Hezbollah affiche sa combativité face à Israël

Le nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a affiché mercredi sa détermination à poursuivre ...
Liban: le chef du Hezbollah affiche sa combativité face à Israël

Netanyahu et Trump discutent - le Hezbollah se dit combatif

Photo: KEYSTONE/AP/Hassan Ammar

Le 1er ministre israélien et le président élu américain Donald Trump ont discuté mercredi au téléphone de la 'menace iranienne', après la victoire du populiste, saluée par Benjamin Netanyahu comme un 'réengagement puissant dans la grande alliance' entre leurs 2 pays.

Auparavant, Naïm Qassem, le nouveau chef du Hezbollah, soutenu par Téhéran, avait affiché sa détermination à poursuivre le combat contre Israël, malgré les coups infligés à son mouvement depuis que l'armée israélienne a réorienté contre lui la guerre qu'elle mène depuis plus d'un an contre le Hamas palestinien.

La conversation entre MM. Trump et Netanyahu a 'été amicale et cordiale', les deux dirigeants 'ont convenu de coopérer pour la sécurité d'Israël' et 'discuté de la menace de l'Iran', qui soutient également le Hamas, selon le bureau de M. Netanyahu.

Celui-ci avait auparavant salué 'le retour historique à la Maison Blanche' de Donald Trump, qui y avait multiplié les gestes en faveur d'Israël, et était le favori des Israéliens, selon les sondages.

'Vaincre l'axe du Mal'

'Ensemble, nous renforcerons l'alliance américano-israélienne, ramènerons les otages' - retenus à Gaza depuis l'attaque du Hamas contre Israël ayant déclenché la guerre dans le territoire palestinien, le 7 octobre 2023 - 'et resterons fermes pour vaincre l'axe du Mal dirigé par l'Iran', a réagi sur X le nouveau ministre israélien de la Défense, Israël Katz.

'Trump continuera probablement à soutenir Netanyahu dans ses combats à Gaza et au Liban' mais 'sans lui permettre d'entrer dans une véritable guerre contre l'Iran', a estimé auprès de l'AFP l'ancien ministre palestinien Ghassan Khatib, professeur à l'université Birzeit en Cisjordanie occupée.

'Des armes' pour 'mettre fin à la guerre'

'Nous avons juste besoin' que le futur président 'nous donne des armes' pour 'mettre fin à la guerre', réagissait dans la matinée Yossi Mizrachi, un Israélien de 51 ans vendeur de fruits sur un marché à Jérusalem.

'Nous avons besoin de quelqu'un de fort comme Trump pour mettre fin à la guerre', lançait à Gaza-ville Mamdouh Al-Jadba, un Gazaoui de 60 ans déplacé par les combats.

'Affronter' Israël et 'tenir bon'

Naïm Qassem, qui s'exprimait avant les résultats de la présidentielle américaine, a affirmé que son mouvement ne misait pas sur son issue pour parvenir à un cessez-le-feu avec Israël.

Peu après la diffusion de son discours préenregistré, l'armée israélienne a mené une attaque, après un ordre d'évacuation, sur la banlieue sud de Beyrouth, où elle avait tué son prédécesseur Hassan Nasrallah le 27 septembre. L'armée israélienne a recensé 120 projectiles tirés dans la journée par le Hezbollah depuis le Liban.

'Nous avons des dizaines de milliers de combattants de la résistance entraînés qui peuvent affronter' Israël 'et tenir bon', a assuré Naïm Qassem.

Israël, qui mène depuis le 23 septembre une campagne d'attaques intensives contre le Hezbollah au Liban, et depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays le visant, 'va crier (de douleur) sous les missiles et les drones, aucun endroit de l'entité israélienne n'est inaccessible', a-t-il menacé.

Missiles sur une base militaire

Le mouvement avait auparavant affirmé avoir tiré des missiles ciblant une base militaire près de l'aéroport Ben-Gourion, au sud de Tel-Aviv, sans faire de dégâts ni affecter le trafic, selon l'Autorité aéroportuaire israélienne.

Le Hezbollah, dont la direction a été largement affaiblie, assure que ses hommes repoussent les incursions israéliennes et annonce quotidiennement des tirs sur Israël.

Plus de 2600 morts au Liban

L'armée israélienne a aussi mené mercredi des attaques dans le nord-est et le sud du Liban, autres fiefs du Hezbollah. Au moins 40 personnes ont été tuées mercredi par des frappes israéliennes sur l'est du Liban, notamment la ville de Baalbek, où les secours cherchent encore des survivants dans les décombres, a annoncé dans la soirée le ministère de la Santé.

'Les séries de frappes de l'ennemi israélien sur la vallée de la Bekaa et Baalbek' ont tué '40 personnes et en ont blessé 53', a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant qu'il s'agissait d'un bilan provisoire.

La veille, un raid de son aviation sur Barja, au sud de Beyrouth, a tué au moins 20 personnes, selon le ministère de la Santé. Les victimes, essentiellement des femmes et enfants, s'étaient réfugiés là fuyant les bombardements israéliens sur leur village du sud du Liban.

Israël s'en est pris au Hezbollah après plus d'un an d'échanges de tirs transfrontaliers avec cette formation, qui ont déplacé quelque 60'000 habitants du nord d'Israël. Le Hezbollah avait ouvert ce front en soutien au Hamas au début de la guerre à Gaza.

Plus de 2600 personnes, 'en majorité des civils' ont été tuées à travers le Liban depuis le 23 septembre, a annoncé à l'AFP le ministre de la Santé Firass Abiad, mercredi.

A Gaza

L'armée israélienne poursuit aussi ses opérations contre le Hamas à Gaza, notamment dans le nord où elle mène depuis un mois une offensive meurtrière. Elle a annoncé mercredi soir avoir intercepté un projectile tiré depuis le territoire assiégé vers le sud d'Israël.

L'offensive israélienne a fait 43'391 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

En pleine guerre sur ces deux fronts, M. Netanyahu a créé mardi soir la surprise en limogeant son ministre de la Défense, Yoav Gallant, avec lequel les relations s'étaient tendues autour de la question de la conscription des juifs ultra-orthodoxes - rejetée par les ministres d'extrême-droite - et celle d'une trêve avec le Hamas pour libérer les otages encore retenus à Gaza.

/ATS
 

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