Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont annoncé mardi qu'ils avaient entamé le retrait de leurs armes lourdes de la ligne de front conformément aux accords de Minsk 2. Mais l'armée ukrainienne a fait état de nouveaux bombardements.
Les combats se sont considérablement atténués ces derniers jours dans l'est de l'Ukraine, où le cessez-le-feu qui était censé entrer en vigueur le 15 février dernier a eu du mal à prendre, les rebelles l'ayant d'abord ignoré pour s'emparer de la ville de Debaltseve.
Depuis la prise de la ville, ils affirment en revanche vouloir que la trêve prenne effet. 'Aujourd'hui à 09h00 du matin, le retrait prévu de nos équipements lourds a commencé', a annoncé le commandant rebelle Edouard Bassourine.
'Nous les retirons à 50 km de la ligne de front', a-t-il par ailleurs précisé, soit la condition prévue par les accords de Minsk afin de lancer une zone de sécurité d'au moins 50 km de part et d'autre des lignes de front.
Combats démentis
Edouard Bassourine a par ailleurs démenti les informations venant de l'armée ukrainienne qui fait état de combats dans le sud-est du pays. Il a dénoncé en retour des 'provocations' de la part des forces gouvernementales qui, ajoute-t-il, n'ont pas abouti à des affrontements sérieux.
Selon Kiev, les rebelles auraient lancé des attaques contre des villages proches de Marioupol, ville portuaire et industrielle d'un demi-million d'habitants dont le gouvernement ukrainien redoute qu'elle ne soit le futur objectif des séparatistes.
'Un bombardement plutôt intense est en cours depuis ce matin, la situation est tendue mais sous contrôle', a déclaré le porte-parole de l'armée ukrainienne à Marioupol, Dmytro Chaly, cité par une chaîne de télévision.
/ATS