Le pape François a quitté lundi la Mongolie après une visite inédite de quatre jours marquée par une tentative de rapprochement avec la Chine voisine.
'Chers frères et soeurs de Mongolie, merci pour le cadeau de l'amitié que j'ai reçu ces derniers jours. Bayarlalaa !' (merci en langue mongole), a-t-il écrit sur le réseau social X (anciennement Twitter), peu après le décollage de l'avion papal à la mi-journée.
Dans la matinée, le souverain pontife, âgé de 86 ans, s'était rendu à la 'Maison de la miséricorde', qui accueille des sans-abris et des victimes de violence domestique, dans un quartier pauvre en banlieue de la capitale Oulan-Bator.
Avec cette visite inédite en Mongolie, nation située entre Chine et Russie, François visait deux objectifs: toucher une région reculée où le catholicisme est encore peu répandu, et profiter de sa présence aux portes de la Chine pour renforcer les liens avec Pékin.
Rassurer Pékin
Bravant de potentiels interrogatoires à leur retour, des catholiques chinois ont fait le déplacement jusqu'en Mongolie. 'Je vous demande d'être de bons chrétiens et de bons citoyens', avait-il déclaré, entouré de l'évêque de Hong Kong Stephen Chow et de son évêque émérite John Tong Hon.
Ces commentaires, non prévus dans le discours officiel, semblent marquer une nouvelle tentative du pape de rassurer Pékin. La liberté de religion en Mongolie contraste avec la situation en Chine voisine où elle reste entravée.
Ancien satellite de l'Union soviétique, la Mongolie est une démocratie depuis 1992. Majoritairement bouddhiste, elle compte l'une des plus petites communautés catholiques au monde: 1400 membres dont 25 prêtres pour quelque trois millions d'habitants.
La Mongolie dépend de la Russie pour ses importations d'énergie et de la Chine pour l'exportation de ses matières premières, principalement le charbon.
/ATS