Le nombre de déplacés internes a doublé en une semaine

Le nombre de déplacés internes au Soudan depuis le début des violences mi-avril entre armée ...
Le nombre de déplacés internes a doublé en une semaine

Le nombre de déplacés internes a doublé en une semaine

Photo: KEYSTONE/AP/Peter Louis

Le nombre de déplacés internes au Soudan depuis le début des violences mi-avril entre armée et paramilitaires a doublé en une semaine. Alors que les discussions entre les parties piétinent, ceux-ci sont désormais plus de 700'000, a affirmé mardi l'ONU à Genève.

Ces déplacements ont été observés dans 'de nombreux Etats' du pays, a dit à la presse un porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les données sont préliminaires et doivent encore être analysées, notamment sur où ces personnes souhaitent se rendre.

Il est difficile de trouver de l'argent, le carburant manque, les prix augmentent. Autant de facteurs qui limitent les possibilités de ces personnes.

L'OIM salue les ménages qui ont accueilli certains de ces déplacés. L'organisation a six sites qui rassemblent le matériel pour son assistance. Mais 'nous sommes incapables de le distribuer à ceux qui en ont besoin', en raison des effets de la guerre, a dit le porte-parole.

Outre les déplacements internes, plus de 150'000 personnes ont fui dans d'autres pays, selon le Haut-Commissaire pour les réfugiés (HCR). Parmi elles, plus de 100'000 sont de nouveaux réfugiés et le reste est constitué de réfugiés au Soudan qui sont rentrés dans leur pays.

Demande d'armes

De nombreuses personnes ont fui Khartoum, où cinq millions d'habitants restent pour la quatrième semaine consécutive chez eux, en raison de l'insécurité. Mardi, des combats ont eu lieu dans différents quartiers de la capitale, selon des témoins cités par l'AFP. La population manque notamment de nourriture et d'accès à l'eau.

Avant les récents affrontements, près de 4 millions de personnes étaient déjà déplacées internes dans le pays. Les violences ont fait des centaines de victimes et des milliers de blessés.

Alors que pillages et affrontements continuaient pour le 25e jour consécutif à Khartoum, des membres de tribus ont manifesté à Port-Soudan, à 850 km à l'est de la capitale. Ils ont réclamé des armes à l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane pour combattre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo. Les protestataires scandaient 'non aux négociations'.

Président sud-soudanais également offensif

Dans la capitale, 'les principaux locaux du Programme alimentaire mondial (PAM) ont été pillés', a dit lundi l'ONU. Avant la guerre, un Soudanais sur trois souffrait déjà d'un manque d'accès à la nourriture. En cas de poursuite du conflit, jusqu'à 2,5 millions de personnes supplémentaires auront faim quotidiennement, affirme l'ONU.

Entre les parties, les négociations pour un cessez-le-feu provisoire piétinent depuis dimanche. Aucune avancée n'a été obtenue. Ces dernières semaines, une demi-douzaine de promesses de trêves ont déjà été violées dès les premières minutes de leur entrée en vigueur.

L'Union africaine (UA), qui a suspendu le Soudan en 2021, et le bloc régional d'Afrique de l'Est dont fait partie le pays, tentent aussi d'organiser des discussions facilitées par le président du Soudan du Sud, Salva Kiir. Celui-ci a reçu lundi à Juba un émissaire du général Burhane.

/ATS
 

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