La Suisse a condamné dimanche le nouvel essai nucléaire mené par la Corée du Nord. Pour la Confédération, cet essai viole les résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU et 'représente un danger pour la paix et la sécurité de la région'.
Ce test va 'à l'encontre des efforts de la communauté internationale en matière de non-prolifération des armes nucléaires, notamment ceux entrepris dans le cadre de la mise en œuvre du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires', a ajouté le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Berne avait déjà condamné les cinq précédents essais nucléaires menés par la Corée du Nord.
Dans une prise de position transmise à l'ats, le DFAE rappelle que 'la Suisse est convaincue qu'une issue à la problématique nucléaire et sécuritaire en péninsule coréenne ne peut être trouvée que dans le cadre d'un processus négocié et diplomatique'.
La Confédération demeure prête à répondre à toute sollicitation pouvant contribuer aux efforts de promotion de la stabilité et de la paix dans la péninsule coréenne.
Non-prolifération
La Suisse œuvre activement en faveur de la non-prolifération et de l'élimination totale des armes nucléaires, dont toute utilisation aurait des conséquences humanitaires catastrophiques. Berne a déjà exhorté à plusieurs reprises la Corée du Nord à réintégrer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), dont Pyongyang s'était retirée en 2003, et à remettre en œuvre son accord de garanties avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Par la même occasion, la Suisse réitère son appel à la totalité des Etats, dont la ratification est nécessaire à l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN, CTBT selon son acronyme anglais), à signer et ratifier ce traité au plus vite.
Le TICEN a été négocié à Genève entre 1994 et 1996. A ce jour, 183 pays l'ont signé et 166 ratifié, indique l'agence onusienne de contrôle des essais nucléaires (CTBTO) sur son site internet.
Mais il manque toujours les ratifications de huit pays nécessaires à son entrée en vigueur: la Chine, l'Egypte, l'Iran, Israël, les Etats-Unis, la Corée du Nord, l'Inde et le Pakistan. Ces trois derniers Etats n'ont pas signé le texte.
/ATS