La Grèce a donné l'ordre de verser au FMI 750 millions d'euros

Le gouvernement grec a déclenché lundi la procédure de paiement d'une nouvelle tranche de prêts ...
La Grèce a donné l'ordre de verser au FMI 750 millions d'euros

La Grèce a donné l'ordre de verser au FMI 750 millions d'euros

Photo: Keystone

Le gouvernement grec a déclenché lundi la procédure de paiement d'une nouvelle tranche de prêts de 750 millions d'euros au FMI. Les ministres de la zone euro ont 'salué les progrès' entre Athènes et leurs créanciers, mais ils demandent 'plus d'efforts'.

L'ordre de paiement a été donné à l'agence de la dette grecque, a indiqué le ministère grec des finances. A court d'argent en raison de longues tractations avec ses créanciers, UE et FMI, sur la poursuite de l'aide internationale au pays, le gouvernement grec a assuré à plusieurs reprises qu'il continuerait 'd'honorer ses obligations à la fois à l'étranger et à l'intérieur'.

Mais Athènes se retrouvera à court de liquidités d'ici deux semaines, a averti le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis.

'Nous saluons l'intention des autorités grecques d'accélérer leur travail avec les institutions', ont dit les ministres des Finances des 19 dans un communiqué.

L'annonce est intervenue alors qu'Athènes et ses créanciers tentaient de nouveau lundi d'avancer vers un accord sur le déblocage des 7,2 milliards d'euros de prêts, suspendu depuis des mois. Les tractations piétinent depuis fin février. Le prochain remboursement important de la Grèce interviendra le 5 juin, avec un dû de 302,5 millions d'euros au Fonds monétaire international (FMI).

Avancées

Le commissaire européen aux affaires économiques Pierre Moscovici a salué un 'nouvel état d'esprit' qui a permis 'des avancées', avec 'un rapprochement des positions sur certains sujets'. Il a notamment cité la réforme de la TVA, 'la création d'une agence indépendante pour l'administration des revenus', la gestion du problème des prêts non performants comme 'des avancées qu'il ne faut pas sous-estimer'.

Mais 'il reste des écarts importants à combler', a-t-il poursuivi, citant en particulier la réforme des retraites.

Athènes avait fait part de son intention d'obtenir de la zone euro 'un communiqué positif' sur les négociations avec ses créanciers, mais aimerait aussi convaincre la Banque centrale européenne (BCE) de relever le plafond d'émissions de bons du Trésor qu'elle peut émettre, ce qui lui donnerait un peu d'air.

Référendum

'Si la Grèce estime devoir faire un référendum, qu'elle le fasse! Ce serait peut-être une bonne chose de laisser décider le peuple grec sur ce qu'il est prêt à accepter parmi les mesures nécessaires, ou ce qu'il voudrait changer', a dit le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras avait affirmé fin avril que si les créanciers poussaient son gouvernement vers un accord en contradiction avec ses promesses électorales, la question serait tranchée par référendum.

Selon un sondage publié dimanche, 71,9 % des Grecs souhaitent un compromis pour maintenir le pays dans la zone euro. Et si la question était soumise à référendum, 49,2 % d'entre eux accepteraient de nouvelles coupes dans les salaires et les retraites si cela permettait au pays de rester dans l'euro.

/ATS


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