L'année 2018 a bien été la quatrième la plus chaude. La température moyenne a dépassé d'environ 1°C la moyenne de l'époque préindustrielle, a indiqué mercredi à Genève l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
L'analyse consolidée des données des cinq institutions météorologiques principales a validé les estimations lancées en novembre dernier. L'année 2016, en raison d'un important courant chaud El Niño, reste la plus chaude avec des températures moyennes supérieures de 1,2°C à celle de la période préindustrielle. Elle est suivie par 2015 et 2017, toutes deux avec un excédent de 1,1°C.
Mais plus encore, les températures sur le long terme sont plus importantes à évaluer et elles 'augmentent', alerte le secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas. Autre problème: des situations extrêmes ont affecté l'année dernière 'de nombreux pays et des millions de personnes'. Les répercussions sur les économies et les écosystèmes ont été 'dévastatrices'.
Ces situations sont 'cohérentes' avec les conséquences attendues d'un changement climatique, ajoute le secrétaire général. 'La réduction des gaz à effet de serre et des mesures d'adaptation au climat devraient constituer une priorité', dit-il.
L'année 2019 a elle démarré également sur des températures extrêmes. L'Australie a été confrontée à son mois de janvier le plus chaud jamais observé et certaines régions ont dû faire face à des incendies en raison de la sécheresse. Ce type de désastres est en augmentation et la période durant laquelle ils ont lieu s'étend aussi dans ce pays.
En revanche, le nord du continent américain a été atteint par des températures extrêmement basses. Une situation qui pourrait être liée à celle observée dans l'Arctique. Cette zone 'se réchauffe deux fois plus que la moyenne mondiale', souligne M. Taalas.
/ATS