L'Autriche a cessé d'examiner les demandes d'asile déposées auprès de ses autorités. Elle entend ainsi inciter les autres pays membres de l'UE à faire plus d'efforts pour accueillir les vagues de réfugiés qui accèdent à l'Europe.
L'Autriche entend se montrer moins attractive pour les réfugiés et 'stopper le train de l'asile autrichien', a annoncé la ministre de l'Intérieur Johanna Mikl-Leitner, citée samedi par le journal Die Presse.
'Pour l'instant, il n'y a eu que des déclarations d'intention isolées qui ne nous font pas avancer', poursuit-elle avant une réunion des ministres de l'Intérieur des Vingt-Huit, mardi.
Augmentation de 160%
Les demandes d'asile ont augmenté de 160% au cours des quatre premiers mois de l'année en Autriche pour atteindre un total de 14'225 dossiers, selon les statistiques gouvernementales.
Mme Mikl-Leitner précise que l'Autriche fait partie des pays européens dans lesquels la gestion des demandes d'asile est la plus rapide, facilitant ainsi les regroupements familiaux. Les décisions prennent en moyenne quatre mois en Autriche contre au minimum six mois pour la moitié des demandes dans les autres pays de l'UE.
La Commission européenne a proposé d'alléger la pression pesant sur l'Italie et la Grèce, qui doivent composer avec l'arrivée de milliers de migrants traversant la Méditerranée sur des embarcations de fortune. Cela en organisant une répartition d'environ 40'000 demandeurs d'asile syriens et érythréens dans l'ensemble des Etats de l'Union.
/ATS