Le ministre saoudien des affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a souligné dimanche que son pays souhaitait un durcissement de l'accord sur le nucléaire iranien. Il a fait cette déclaration à l'issue d'un entretien avec son homologue américain Mike Pompeo.
'L'Arabie saoudite soutient les efforts visant à améliorer l'accord sur le nucléaire iranien et nous pensons que l'interdiction de l'enrichissement de l'uranium doit être illimitée', a déclaré le ministre lors d'un point de presse au terme de la première visite dans la région de Mike Pompeo, qui a récemment pris le relais de Rex Tillerson pour mener la diplomatie américaine.
'Nous pensons aussi qu'il faut intensifier les inspections', a-t-il ajouté. M. Jubeir a également recommandé davantage de sanctions contre l'Iran pour 'ses violations des décisions internationales sur les missiles balistiques, son soutien au terrorisme et ses ingérences dans les affaires des pays de la région'.
'L'Iran déstabilise toute la région', a ajouté pour sa part Mike Pompeo. 'Il (l'Iran) soutient des milices et des groupes terroristes. Il est un marchand d'armes pour les rebelles houthis au Yémen. Il soutient également le régime meurtrier d'Assad (en Syrie)', a-t-il martelé.
Le secrétaire d'Etat américain a aussi affirmé que son pays renoncerait à l'accord sur le nucléaire iranien si un accord n'est pas trouvé avec les partenaires européens pour l'améliorer et s'assurer que la république islamique ne puisse jamais se doter de l'arme nucléaire.
Hostile à cet accord signé en 2015, le président américain Donald Trump doit normalement annoncer le 12 mai prochain s'il 'déchire' ce texte négocié entre l'Iran et les grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), comme il l'a maintes fois promis. Depuis quelques jours, Mike Pompeo assure que le président américain n'a pas encore pris sa décision à ce sujet.
Unité du Golfe à retrouver
Lors de sa brève visite ce week-end à Ryad, le nouveau secrétaire d'Etat américain a aussi insisté sur la nécessité d'assurer une unité entre les pays du Golfe. 'Cette unité est nécessaire et nous devons la réaliser', a-t-il déclaré devant la presse.
L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu en juin dernier leurs relations diplomatiques et commerciales avec le Qatar, accusé de soutenir le terrorisme et d'avoir une politique trop proche de l'Iran. Les autorités qataries ont réfuté ces accusations, affirmant que leurs voisins tentaient de remettre en cause la souveraineté de l'émirat.
Mike Pompeo doit poursuivre sa tournée dans la région en se rendant notamment en Israël où il doit informer les autorités israéliennes des projets de Donald Trump concernant l'accord avec l'Iran.
/ATS