Le gouvernement vénézuélien a dénoncé mardi une 'tentative de coup d'Etat'. Un peu plus tôt, le chef de l'opposition Juan Guaido avait affirmé avoir reçu le soutien d'un groupe de 'soldats courageux'.
'En ces instants nous sommes en train d'affronter et de neutraliser un groupe réduit de traîtres au sein des effectifs militaires, qui se sont positionnés sur l'échangeur d'Altamira pour promouvoir un coup d'Etat', a affirmé sur Twitter le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez.
Il a évoqué une 'tentative' de coup d'Etat et accusé la 'droite putschiste'. 'Nous appelons le peuple à rester en alerte maximale pour, avec les glorieuses Forces armées nationales bolivariennes, défaire la tentative de coup d'Etat et préserver la paix', a -t-il ajouté.
Un fidèle du président Nicolas Maduro, Diosdado Cabello, a appelé les partisans du pouvoir à un rassemblement au palais présidentiel de Miraflores. 'Ils ne vont pas y arriver. Nous sommes déjà déployés et lançons un appel à tout le peuple de Caracas: venez à Miraflores. Nous verrons ce qu'ils sont capables de faire contre notre peuple', a déclaré le président de l'assemblée constituante dominée par le camp chaviste, sur la chaîne de télévision publique VTV.
Opposant libéré
Un peu plus tôt, Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays dont les Etats-Unis, venait d'appeler au lancement de la 'dernière phase' en vue de libérer le pays et d'annoncer dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux avoir le soutien de 'soldats courageux', depuis une base militaire à Caracas.
'Aujourd'hui, de vaillants soldats, de vaillants patriotes, de vaillants hommes attachés à la Constitution ont répondu à notre appel. Nous avons répondu aussi à l'appel et nous nous sommes retrouvés dans les rues du Venezuela', a-t-il dit, accompagné d'un petit groupe d'hommes en uniforme.
Il est apparu au côté d'un autre opposant, Leopoldo Lopez, qui a déclaré avoir été 'libéré' par des militaires pro-Guaido alors qu'il se trouvait assigné à résidence. Le ministre de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, a cependant assuré sur Twitter que la situation était à la 'normale' dans les casernes.
A Madrid, le gouvernement espagnol a appelé à éviter toute 'effusion de sang' au Venezuela. 'Nous appuyons un processus démocratique pacifique' et appelons 'à la convocation immédiate d'élections', a déclaré la porte-parole du gouvernement Isabel Celaa.
/ATS