Les Etats-Unis ont officiellement placé les Gardiens de la Révolution iraniens sur leur liste des organisations 'terroristes' étrangères, a annoncé Donald Trump lundi. Washington fait ainsi planer le risque de sanctions renforcées contre Téhéran.
C'est 'la première fois' qu'une organisation 'faisant partie d'un gouvernement étranger' est ainsi désignée, a précisé le président américain dans un communiqué. Il a ajouté que cette mesure permettrait d'accroître la 'pression' contre l'Iran, bête noire de l'administration Trump.
Cette mesure 'sans précédent', 'est une reconnaissance du fait que l'Iran n'est pas seulement un Etat soutenant le terrorisme, mais que les Gardiens participent activement, financent, et promeuvent le terrorisme', poursuit le communiqué.
La force Qods, unité d'élite des Gardiens de la Révolution, est également concernée par cette désignation, précise le président américain. Cette force est une branche extérieure qui soutient les forces alliées de l'Iran au Moyen-Orient, comme les troupes du président syrien Bachar al-Assad ou le Hezbollah au Liban.
Cette décision 'augmentera significativement l'échelle et la portée de notre pression maximale contre le régime iranien', précise le président américain, qui ajoute: 'Si vous faites affaire avec les Gardiens de la révolution, vous financez le terrorisme'.
Nouveau chapitre
De son côté, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a appelé lundi toutes les 'entreprises et banques à travers le monde' à couper tout lien financier avec les Gardiens de la Révolution iraniens. L'objectif est 'de rendre les Gardiens de la révolution radioactifs' pour tous leurs éventuels partenaires étrangers, a ajouté le coordinateur américain pour la lutte antiterroriste Nathan Sales.
Concrètement, tout 'soutien matériel' à cette unité gouvernementale iranienne, qualifiée par Washington de 'mafia' adepte du 'racket', sera considérée comme un 'crime fédéral', a-t-il détaillé, évoquant une arme de 'dissuasion massive'.
L'émissaire américain pour l'Iran Brian Hook a souligné que, depuis deux ans, le gouvernement avait imposé 25 séries de sanctions contre des entités iraniennes. Celui de lundi 'n'est qu'un nouveau chapitre et il y en aura d'autres', a-t-il prévenu.
/ATS