Une cérémonie a été organisée lundi à Paris en hommage aux victimes d'attentats en France et dans le monde, avec la présence du président François Hollande. De nombreux proches de victimes et rescapés ont livré de bouleversants témoignages.
Cet hommage solennel a été particulièrement organisé pour les Français morts dans des attentats en France ou à l'étranger depuis septembre 2015. Des politiciens français de tous bords ont aussi été présents aux côtés du chef de l'Etat.
Visage grave, François Hollande a écouté la liste de 230 noms égrenés un à un dans un silence absolu. 'C'est une guerre qui a déjà produit tant de victimes que l'organisation de l'Etat, la réponse des pouvoirs publics, le comportement des administrations et les règles d'indemnisation ne peuvent plus rester les mêmes' a-t-il dit avant d'annoncer une réforme du sytème d'indemnisation des victimes.
'Vies bouleversées à jamais'
'Ce 14 juillet 2016, jour de fête nationale, nos vies ont été bouleversées à jamais', a souligné Yasmine Bouzergan Marzouk, 21 ans, s'exprimant au nom de trois membres de sa famille tués dans l'attentat de Nice, qui a fait 86 morts lorsqu'un camion a foncé dans la foule. 'Nous sommes une famille de confession musulmane et il ne faut surtout pas faire l'amalgame car ces barbares n'ont ni foi, ni foi, ni religion', a-t-elle lancé.
'Ces criminels se sont attaqués à un symbole républicain mais plus particulièrement à des enfants qui représentent l'avenir de la France', a souligné la jeune femme. Parmi les membres de sa famille disparus, 'Mehdi Hachadi n'avait que 13 ans. On a ôté la vie à un enfant qui avait un avenir si prometteur (...), élevé dans la foi musulmane qui préconise le respect de l'autre respect et tolérance', a-t-elle rappelé.
Yasmine Bouzergan Marzouk a conclu son discours en demandant à François Hollande et 'à ses successeurs' de 'mettre fin de manière définitive à ces actes de barbarie (...) afin que la terreur que subissent les citoyens français cesse et que la haine cesse d'être attisée entre les communautés religieuses'.
/ATS