Fièvre jaune en Afrique: vaccination de 15 millions de personnes

Plus de 15 millions de personnes seront vaccinées d'ici fin août en Angola et en RDC pour éradiquer ...
Fièvre jaune en Afrique: vaccination de 15 millions de personnes

Fièvre jaune en Afrique: vaccination de 15 millions de personnes

Photo: Keystone

Plus de 15 millions de personnes seront vaccinées d'ici fin août en Angola et en RDC pour éradiquer l'épidémie de fièvre jaune. Pour ce plan, l'OMS va donner pour la première fois des cinquièmes de dose en zone urbaine.

'C'est une poussée sans précédent' dans la riposte face à la fièvre jaune, a expliqué jeudi devant la presse à Genève le directeur général adjoint de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Bruce Aylward. Un effort plus important que celui mené depuis environ sept mois, où un peu moins de 15 millions de personnes ont été vaccinées, dont 2,8 millions à Kinshasa.

Le virus se répand avec le même moustique que Zika. Au total, plus de 11 millions de personnes vont être vaccinées dès fin juillet en République démocratique du Congo (RDC). Elles seront plus de 4,3 millions en Angola. Près d'un tiers de toutes ces personnes se trouvent dans les zones frontalières entre les deux pays.

Cette campagne doit être terminée avant la prochaine saison des pluies en septembre où le risque d'extension du virus va à nouveau augmenter, dit M. Aylward.

34 millions de dollars

Son coût est estimé à 34 millions de dollars. Il manquera selon l'OMS, qui a demandé fin juin plus de 70 millions de dollars pour sa risposte, quelque 20 millions. Mercredi, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) avait elle demandé près d'1,5 million de francs.

Avec une population qui se déplace davantage et plus rapidement qu'avant, la situation a changé par rapport à il y a dix ans, selon M. Ayward. Les vaccinations de routine et dans les zones rurales ne suffisent plus à stopper le virus avant qu'il n'atteigne les zones urbaines.

Le risque d'extension internationale est également ensuite plus important. 'Les épidémies peuvent être explosives et dangereuses' avec la densité dans les zones urbaines.

M. Aylward a tenu à remercier les quatre fabricants de vaccin qui ont augmenté leur production en fonction des besoins liés à l'épidémie. Deux d'entre eux ont même préparé la mise en place des cinquièmes de doses. Dont une entreprise brésilienne qui a mis 2,5 millions de doses à disposition et pourrait doubler cette fabrication si la situation le demande.

Discussion sur les doses

Pour la première fois, l'OMS va mettre en oeuvre dans les zones urbaines la politique approuvée mi-juin lors d'une réunion d'experts. En cas de situations d'urgence, un cinquième de doses peut immuniser l'individu pendant un an.

Une seconde dose doit ensuite lui être donnée. Une dose entière garantit une totale immunisation. Le coût opérationnel de chacune d'entre elles est de 2,50 dollars.

Autre aménagement, l'OMS, mise en cause pour sa riposte face à Ebola, avait immédiatement mis en place des équipes de gestion des incidents à Luanda et en RDC. Son bureau régional organise le dispositif et le siège à Genève le soutient.

Plusieurs milliers de cas présumés

L'épidémie a ralenti récemment en Angola. Au total, depuis sept mois, plus de 350 décès présumés liés à la fièvre jaune et plus de 3500 cas suspects, dont environ 870 confirmés, ont été observés.

En RDC, plus de 1300 cas suspects, dont 68 confirmés, ont été constatés. De même que plus de 70 décès. Parmi les cas confirmés, 59 ont été importés d'Angola.

En revanche, aucun nouveau cas importé n'a été observé récemment en plus des deux constatés au Kenya et 11 en Chine. Quelque 900 millions de personnes vivent dans les 47 pays endémiques, dont plus de 30 en Afrique. L'Ouganda, la Guinée, le Ghana, le Pérou, la Colombie et le Brésil ont été confrontés à plusieurs cas indépendants.

/ATS


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