'Le 9 janvier 2013, trois militantes kurdes étaient assassinées à Paris. Qui le sait?' La banderole barre l'estrade installée place de la Bastille, à Paris. Des milliers de Kurdes venus de toute l'Europe y ont réclamé samedi 'paix' et 'justice'.
Alors que Paris commémore les attentats djihadistes qui ont fait 17 morts il y a un an, les Kurdes pleurent trois 'combattantes de la liberté' qui n'ont 'toujours pas obtenu justice'. Entre 7000 (selon la police) et 10'000 personnes (selon les organisateurs) ont aussi dénoncé la passivité de l'Europe face aux 'crimes du régime turc' contre les Kurdes qui sont 'en première ligne' contre les djihadistes en Syrie.
'Non à l'impunité des crimes politiques', ont scandé les manifestants, trois ans jour pour jour après l'assassinat des trois militantes. Elles ont été tuées de plusieurs balles dans la tête au siège du Centre d'information du Kurdistan, dans le 10e arrondissement de Paris.
L'exécutant présumé des crimes, un Turc de 33 ans, a été renvoyé devant les assises. Les enquêteurs suspectent une implication des services secrets turcs, le MIT, dans la préparation de ces assassinats.
Sur la place de la Bastille, dans l'après-midi, une rixe a opposé plusieurs participants à la manifestation. Des policiers intervenus pour séparer les manifestants ont été pris à partie et l'un d'eux a tiré en l'air, a-t-on appris de source policière. Il n'y a pas eu d'interpellation, ni de blessé, selon la même source.
/ATS