Pour la Suisse, la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d’Israël est 'une entrave à une paix juste et durable (...) reposant sur une solution négociée à deux Etats'. Le statut final de la ville doit faire partie de la négociation, estime-t-elle.
A l'instar de l'ensemble de la communauté internationale, la Suisse ne reconnaît pas l’autorité d’Israël au-delà des frontières de 1967, rappelle le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué diffusé jeudi.
Berne s’engage pour l’établissement d’un Etat palestinien viable, contigu et souverain, ayant Jérusalem-Est pour capitale et basé sur les frontières de 1967. La Suisse ne reconnaîtra pas un changement à ces frontières, y compris concernant Jérusalem, à moins qu’il ne résulte d’un accord négocié entre les parties, ajoute le DFAE.
Résolutions de l'ONU
Cette position a notamment été affirmée dans la résolution 2334 du Conseil de sécurité de l’ONU, souligne de Département.
La Suisse considère que toute solution au conflit au Proche-Orient doit notamment reposer, conformément à la résolution 478 du Conseil de sécurité de l’ONU, sur un règlement global négocié du statut final de Jérusalem, qui soit respectueux des droits et aspirations de toutes les parties intéressées.
L'ambassade reste à Tel Aviv
En l’absence d’un accord international sur le statut de Jérusalem, la Suisse maintiendra son ambassade à Tel Aviv. Elle a par ailleurs pris note que le statu quo sur les lieux saints à Jérusalem sera respecté.
Berne rappelle que la décision unilatérale des Etats-Unis n’affecte en rien l'applicabilité du droit international humanitaire – en particulier de la quatrième Convention de Genève de 1949 – et des droits de l’homme au Territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est.
Enfin, la Suisse appelle toutes les parties à renoncer à la violence et à toute autre action susceptible de contribuer à mettre à mal la perspective d’une paix juste et durable. Elle a rappelé jeudi sa position à l’ambassade des Etats-Unis à Berne.
/ATS