Le vice-président américain Mike Pence poursuivait lundi à Bruxelles sa tournée européenne. Il a affirmé que l'administration Trump cherchait les moyens d''approfondir' le relation entre les Etats-Unis et l'Union européenne.
M. Pence s'exprimait devant Federica Mogherini, la Haute représentante de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, au siège de la mission américaine auprès de l'UE. 'Je suis très reconnaissant d'avoir l'occasion de vous rendre visite et d'explorer les moyens nous permettant d'approfondir notre relation avec l'Union européenne', a-t-il dit à Mme Mogherini.
Federica Mogherini est sortie plusieurs fois de sa réserve depuis l'entrée en fonction de Donald Trump. Il y a dix jours à Washington, elle a appelé les Etats-Unis à 'ne pas interférer dans la politique européenne', alors qu'on l'interrogeait sur la volonté prêtée à un site d'informations pro-Trump d'influencer les élections cette année en France et en Allemagne.
Mme Mogherini a aussi estimé que la relation UE-Etats-Unis risquait désormais d'être 'moins automatique', dans un entretien le 15 février à plusieurs journaux européens. M. Trump a affiché son soutien pour le Brexit et prédit que d'autres pays suivraient l'exemple de la Grande-Bretagne en quittant à leur tour l'Union européenne.
Bruxelles constitue l'ultime étape de la première tournée européenne de Mike Pence, au cours de laquelle il s'est efforcé de rassurer les Européens. Il devait avoir par la suite des entretiens avec le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le président de la Commission, Jean-Claude Juncker. En début d'après-midi, Mike Pence était attendu au siège bruxellois de l'OTAN par le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.
Manifestants 'révoltés'
M. Pence a été accueilli par des manifestants dès le premier entretien de la journée. Dans un quartier européen sous étroite surveillance policière, les protestataires devaient converger vers les institutions de l'UE, où étaient programmées les rencontres suivantes.
'Le changement climatique n'est pas un fait alternatif', proclamait une pancarte, au milieu d'une centaine de personnes réunies à proximité du rond-point Schuman. Les slogans s'en prenaient tour à tour aux politiques jugées inquiétantes sur l'immigration, le droit des femmes ou la santé, ont constaté des journalistes de l'AFP.
'Nous protestons contre la visite de Pence parce que nous sommes révoltés par les décisions de l'administration américaine qui attaquent les droits des femmes dans le monde entier', a expliqué Irene Donadio, de la Fédération internationale des planning familiaux (IPPF).
/ATS