France: les prétendants à l'Elysée pour une dose de protectionnisme

Les candidats à la primaire de la gauche en vue de l'élection présidentielle française se sont ...
France: les prétendants à l'Elysée pour une dose de protectionnisme

Menaces de Trump prises aux sérieux par les prétendants à l'Elysée

Photo: Keystone

Les candidats à la primaire de la gauche en France ont déclaré jeudi prendre au sérieux les menaces contre l'Union européenne proférées par le président américain Donald Trump. Celui-ci entre en fonction vendredi à Washington.

Lors de leur troisième débat télévisé, les sept prétendants à l'Elysée ont déploré les récents propos du nouveau locataire de la Maison Blanche contre la politique européenne. Dans une interview accordée au Bild allemand et au Times britannique, le président élu qualifie l'Otan d''obsolète'. Il juge que la politique d'accueil des migrants en Allemagne a été une 'erreur catastrophique'.

Pour Manuel Valls, 'les mots de Trump sont une véritable déclaration de guerre politique'. 'Le monde est périlleux, est dangereux, et l'Europe et la France doit le protéger. J'utilise ce mot parce que je veux prouver à mes compatriotes que le monde est en train de changer', a déclaré l'ancien Premier ministre sur France 2.

'Alliés'

A ses côtés, Vincent Peillon a déploré l'emploi du mot 'guerre'. 'Il ne faut pas faire la guerre tout le temps et à tout le monde', a estimé le député européen. 'Ce n'est pas l'essentiel. L'essentiel c'est que les États-Unis sont nos alliés. M. Trump fait beaucoup de déclarations. Pour l'instant, on a à le juger aux actes'.

Pour l'ancien ministre Arnaud Montebourg, les positions nationalistes exprimées par le nouveau président américain donnent une responsabilité à l'Europe. 'La question européenne est très importante. La France est en train de s'effondrer, attaquée de l'intérieur et de l'extérieur. Nous devons travailler à un nouveau traité de Rome', a-t-il estimé.

Benoît Hamon voit quant à lui dans la position américaine une nouvelle raison, pour l'Europe, de 'renforcer son projet de défense commune'.

L'écologiste François De Rugy s'est particulièrement inquiété du scepticisme de Donald Trump vis-à-vis de l'accord mondial contre le réchauffement climatique. 'Moi, je n'ai pas envie de rire quand je vois la politique qu'il prépare', a-t-il dit. 'Il y a quelque chose d'extrêmement grave qui est en train de se passer'.

/ATS
 

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