Le président américain Donald Trump a accusé lundi, sans aucun élément concret à l'appui, la presse de passer sous silence des attaques islamistes, qui, selon lui, se multiplient en Europe. Les médias sont 'très, très malhonnêtes', a-t-il lancé.
'L'Etat islamique est engagé dans une campagne de génocide, commettant des atrocités à travers le monde', a déclaré M. Trump de la base de MacDill, en Floride.
Assurant que les 'terroristes islamistes radicaux' étaient déterminés à frapper les Etats-Unis comme ils l'ont déjà fait lors des attentats du 11 septembre, ou Boston, Orlando ou San Bernardino, il a souligné que c'était aussi le cas en Europe.
'Vous avez vu ce qui s'est passé à Paris et à Nice. Cela se passe à travers toute l'Europe. On est arrivé à un point où (les attaques) ne sont même plus rapportées par les médias', a-t-il affirmé, sans donner d'exemples.
'Et dans de nombreux cas, la presse très très malhonnête ne veut pas en rendre compte', a ajouté le président républicain, coutumier des attaques frontales contre les médias. 'Ils ont leurs raisons et vous le savez bien', a-t-il conclu sur ce thème, sans la moindre explication.
Décret contre l'immigration
Interrogé peu après sur cette affirmation présidentielle surprenante, Sean Spicer, porte-parole de la Maison-Blanche, a assuré qu'il existait 'beaucoup d'exemples', montrant qu'il n'y avait pas eu 'la couverture qui aurait été justifiée'. Mais lui non plus n'a fourni aucun exemple précis.
Dans le même temps, le gouvernement américain a déposé ses arguments auprès de la cour d'appel fédérale de San Francisco pour lever le blocage de l'application du décret contre l'immigration.
'Le décret est un exercice légal de l'autorité du président sur l'entrée des étrangers aux Etats-Unis et l'admission des réfugiés', peut-on lire dans le document soumis aux juges par le ministère de la justice. Les deux parties exposeront leurs positions lors d'une audience fixée mardi.
Le décret signé le 27 janvier par M. Trump interdit l'entrée des ressortissants de sept pays (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) pour trois mois et gèle l'accueil de réfugiés pour quatre mois. Les Syriens font l'objet d'une interdiction sans limitation de durée.
/ATS