Final en apothéose pour Lara Gut-Behrami lors des Mondiaux de Cortina. La Tessinoise a glané sa troisième médaille en décrochant l'or du géant après celui du Super-G jeudi dernier.
Lara Gut-Behrami a remporté sa huitième médaille mondiale avec ce deuxième titre lors de ces Mondiaux de Cortina. Victorieuse logique du Super-G, elle a bluffé son monde en enlevant l'or en géant. Un titre qui intervient vingt ans après celui de Sonja Nef. Interview.
-Lara, votre sentiment après cette troisième médaille dans ces Mondiaux et ce premier titre en géant?
'Je suis contente, tout simplement. C'est une manière incroyable de terminer ces Championnats du monde. J'ai toujours eu un peu ça comme rêve, comme un objectif que je n'ai pas vraiment travaillé mais que j'aurais bien voulu accomplir. Le géant c'est toujours la dernière course aux Championnats du monde (réd: pour elle qui ne s'aligne pas en slalom) et on arrive toujours avec beaucoup de fatigue donc de réussir à gagner aujourd'hui au terme d'une course si longue et si serrée, c'est incroyable.'
-Vous vous êtes assise dans l'aire d'arrivée après votre deuxième manche. Vous sentiez que vous alliez décrocher l'or?
'Non. Je sentais juste que mes jambes ne tenaient plus et que j'étais fatiguée. Mais j'étais déjà surprise et je n'y croyais pas quand j'ai passé la ligne d'arrivée. D'être devant alors que je ne me sentais pas très bien en descendant, c'était spécial. Je ressentais de la fatigue et en général quand tu es fatiguée, tu n'arrives pas vraiment à faire aller le ski comme les autres. Mais je pense que toutes les autres athlètes ont ressenti la même chose au niveau de la fatigue. A l'arrivée je me suis dit que c'était déjà incroyable d'avoir une médaille et de voir changer la couleur de la médaille en or, c'est génial.'
-On vous a vu courir vers votre maman après la mini-cérémonie. C'était un moment fort pour vous?
'Je sors de quelques années difficiles où peu de personnes m'ont aidée et ont été là pour moi. Du coup quand je gagne, je vais aller les chercher du regard et aller vers elles.'
-Vous avez montré plus d'émotions que lors de votre titre en Super-G, comment vous l'expliquez?
'Simplement, je ne fais pas l'actrice, j'y vais au feeling. Jeudi passé c'était plus compliqué parce que le lendemain on avait les entraînements de la descente et qu'il fallait maintenir la tension, tandis que là c'est terminé et que le fait de finir de manière aussi incroyable. Là je n'ai plus cette tension et si je devais courir demain, ce serait compliqué. Là je vais profiter de quelques jours de pause.'
-Le fait de vous imposer en géant aux Mondiaux, c'est quand même spécial pour vous?
'C'est génial. La dernière c'était Sonja Nef et c'était lors des premiers Championnats du monde dont j'ai le souvenir. J'avais son poster dans ma chambre et surtout c'est une athlète qui m'a aidée après dans ma carrière. C'est la femme de notre ancien chef d'équipe qui avait été parmi les premiers à me conseiller de suivre mon chemin et de ne pas me bloquer dans tout. Et je leur en suis reconnaissante.'
/ATS