Robin Cuche a retrouvé un appétit d’ogre. Le skieur du Val-de-Ruz attend avec impatience d’en découdre aux championnats du monde de ski paralympique, qui débuteront le 20 janvier à Espot, en Espagne. Avant cela, il prendra part dès ce mardi à Veysonnaz, à trois slaloms géants et un slalom spécial inscrits au calendrier de la Coupe du monde.
Robin Cuche est déjà monté à quatre reprises sur la boîte, en six courses, cet hiver. Il faut dire que la donne a changé pour l'athlète neuchâtelois.
En ski paralympique, les temps de course sont corrigés par un coefficient relatif au handicap de l’athlète. Après avoir passé de nombreux examens médicaux durant l’intersaison, Robin Cuche est désormais considéré comme un hémiplégique lourd par le Comité international paralympique et non plus léger. Cette différence est essentielle : elle lui permet de bénéficier d’un gain de plusieurs secondes sur son temps de course : « Cela fait des belles différences en bas » estime le neveu de Didier.
« J’ai un gain de temps supplémentaire de 4 à 6% par rapport à ces dix dernières années »
Robin Cuche aborde les compétitions à venir avec un moral tout neuf. A 24 ans, il comptait déjà trois participations aux Jeux paralympiques à son actif. Sans jamais réussir à glaner de médailles. Il estimait parfois ne pas lutter à armes égales avec les autres coureurs. Cette différence est aujourd’hui corrigée : « Même en prenant beaucoup de risques, je n’arrivais pas aux résultats que j’espérais », explique-t-il, sans pour autant s'apitoyer sur son sort.
« Dans la vie de tous les jours, je me porte bien »
Aux championnats du monde d’Espot de ski paralympique, du 20 au 29 janvier prochains en Espagne, Robin Cuche s’alignera en principe dans les six disciplines au programme : descente, super-g, géant, slalom, combiné et slalom parallèle. /mne