A la suite de l'accident mortel survenu au Royaume-Uni, l'IIHF l’a annoncé lundi : le port du protège-cou devient obligatoire dans les compétitions internationales. En Suisse, il est déjà obligatoire chez les jeunes mais pas chez les grands. L'avis d'un jeune hockeyeur du HCC et d'un coach de juniors
Avec ou sans protège-cou ? La question est omniprésente dans le monde du hockey sur glace depuis l’accident mortel survenu il y a un mois au Royaume-Uni. Un hockeyeur professionnel a perdu la vie après avoir été heurté à la gorge par le patin d’un adversaire. Ce lundi, la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) a décidé de rendre le protège-cou obligatoire dans toutes ses compétitions internationales. En Suisse, ce n’est pas encore le cas. Cependant, le port de cette protection est obligatoire chez les juniors, mais peu la conservent après leur passage dans les ligues adultes. Si la pression sociale est encore forte, certains joueurs, comme Victor Östlund et Stefan Rüegsegger au HCC, ont décidé de la porter. Un exemple qui pourrait inciter d’autres joueurs à faire le pas. Mais pour le directeur sportif du HC Université de Neuchâtel, Marc Gaudreault « C’est comme dans la cour de récréation lorsqu’on était gamins. On disait si tu ne fumes pas, tu n’es pas un homme. Dans le cas du protège-cou, c’est la même chose ». L’entraîneur québécois fait le constat d’une masculinité toxique et d’un effet de groupe qui pousse les joueurs à retirer le protège-cou lors de leur passage chez les grands.
Marc Gaudreault : « Je suis convaincu que tant que cette protection ne sera pas rendue obligatoire, son port ne sera pas appliqué »
La visière aussi concernée
Marc Gaudreault précise que le protège-cou n’est pas la seule partie d’équipement qui est délaissée lors du passage des jeunes chez les adultes. La visière intégrale en ferraille est, elle aussi, abandonnée pour laisser place à la moins protectrice visière en plexiglas. Tom Nappiot évolue entre les M20 du HC La Chaux-de-Fonds et de la première équipe du HC Franches-Montagnes et avant chaque rencontre, il hésite entre la grille et la vitre. « Jusqu’en U17, je ne me voyais jamais mettre la visière. Depuis mon passage chez les adultes, je me dis qu’il faut que j’enlève la grille et que je mette la visière. », ajoute le jeune homme de 19 ans.
Tom Nappiot : « Je suis vraiment indécis, mais j’essaie de me convaincre de garder la grille »
Reste à voir si, mardi soir, lors de la rencontre entre le HC La Chaux-de-Fonds et Thurgovie les joueurs donneront le bon exemple à la jeunesse en portant davantage de protections qu’à l’accoutumée. Cette rencontre sera à suivre en direct de la patinoire des Mélèzes dès 19h45 sur nos ondes. /yca